Émilie est étudiante en Techniques de recherche et de gestion de données. Le Cégep de Rosemont l’a invitée à témoigner de son expérience collégiale.
Cheminement scolaire
Quels étaient tes intérêts professionnels avant de t’inscrire au cégep?
Mes principales motivations avant d’entrer dans le programme. En fait, j’avais déjà entamé des études universitaires dans lesquelles j’ai suivi un cours d’analyse quantitative. Puis, j’avais vraiment un intérêt marqué pour ce cours-là. Puis, je me suis dit : « Ah bien, peut-être que finalement, j’aimerais mieux travailler dans un domaine qui aborde ce volet-là. » Puis, j’ai fait des recherches sur internet et je suis tombée sur le programme Techniques de recherche et de gestion de données du Cégep de Rosemont. À ce moment-là, je ne pensais pas faire des études collégiales. J’étais vraiment dans un parcours universitaire. Finalement, j’ai rencontré les professeurs du programme lors d’une journée Portes ouvertes virtuelle. Les professeurs ont été hyper sympathiques. Ils ont répondu à toutes mes questions. À partir de ce moment-là, je me suis dit :« OK, oui. C’est vraiment ça qui m’intéresse. » J’ai même assisté à des journées où l’on pouvait être étudiant d’un jour. Ça m’a vraiment permis de concrétiser le projet. Je me suis inscrite au programme par la suite.
Le programme Techniques de recherche et de gestion de données
Peux-tu me parler du DEC accéléré?
En m’inscrivant au programme, j’ai choisi de faire le DEC accéléré en TRGD. On m’avait suggéré de faire ce choix-là puisque j’avais déjà complété mes cours de base. C’était terminé pour moi le français, l’anglais, la philo et tout. J’ai commencé le programme en intensif. J’ai fait une session intensive. C’était correct, mais ça demandait beaucoup de temps et beaucoup d’énergie. Comme j’ai une petite fille de trois ans, c’était peut-être plus difficile pour moi de faire la conciliation travail-études-famille. Les professeurs sont très au courant de cette situation qui peut arriver auprès des étudiants. [Dans le programme], il y a beaucoup d’étudiants qui font des retours aux études, une réorientation de carrière ou qui arrive avec tout un bagage de vie avec leur famille. [Les enseignants] étaient très compréhensifs face à cette situation. Par contre, pour moi, c’était trop demandant pour la deuxième session, alors j’ai décidé de quitter quelques cours. À la place, j’ai décidé de travailler dans le domaine tout de suite. Alors, j’ai déjà un emploi en techniques de recherche. C’est un emploi avec le Collège Ahuntsic. J’ai beaucoup de collègues qui ont fait ce choix-là aussi et qui ont décidé de ne pas faire le programme intensif.
Qu’aimes-tu le plus de ton programme?
Ce que j’aime le plus dans mon programme, c’est la diversité des activités et des fonctions qu’on a à faire. Il y a un côté mathématique, mais il y a un côté très humain aussi. On est vraiment dans l’analyse. Puis en même temps, on n’est pas dans une analyse qu’on fait en vase clos. On va travailler en équipe, beaucoup. Donc, il y a vraiment un travail de collaboration. Ça, c’est hyper motivant et inspirant.
Comment décrirais-tu la profession de technicien(ne) en recherche?
En tant que techniciens de recherche, ce qu’on fait principalement, ça va être vraiment d’aller faire des analyses statistiques, d’aller collecter des données, de prioriser l’information. Ça peut être également de faire des recherches sur différents sujets. Ça pourrait être sur les changements climatiques. Et là, on devrait aller chercher une multitude d’articles scientifiques qui traitent du sujet. Ça pourrait être également en communication, en psychologie, en éducation. Donc, c’est très varié. Ça, c’est un aspect qui est très intéressant par rapport au programme d’ailleurs… de pouvoir toucher à toutes sortes de sujets.
Ça prend beaucoup de curiosité pour faire ce programme. Je pense [qu’on doit avoir] de la minutie et un certain souci du détail. Puis, c’est vraiment un programme où il y a un volet quantitatif et un volet plus qualitatif où on va vraiment faire de l’analyse de contenus. Ça peut être des entrevues, des questions ouvertes. On va recueillir des verbatims pour pouvoir les traiter par la suite. Donc on est, encore une fois, dans l’analyse, mais avec un côté plus humain.
Décris-moi les différents types d’activités d’apprentissage de ton programme.
C’est un programme qui s’intéresse principalement à des projets de recherche. Ça peut être des études de marché, des études en environnement, en psychologie… C’est vraiment varié. Ça peut même être en communication. On va faire principalement de l’analyse qualitative et de l’analyse quantitative dans le programme.
Dans les cours, il y a vraiment deux volets qui sont explorés. Il y a un côté plus statistique en analyse quantitative. Donc là, on va faire ressortir les chiffres, mais, en même temps, il y a quand même un côté humain. Même si on est avec les chiffres, on va devoir travailler sur différentes problématiques et faire ressortir des statistiques et aborder la méthodologie qui est traitée dans les différents rapports de recherche. Donc, on essaie vraiment de faire ressortir de l’information, de collecter de l’information. C’est un peu la même chose en analyse qualitative. On va vraiment essayer de faire ressortir des informations, de prioriser l’information. Puis, en fait, en analyse qualitative, on va même faire des entrevues individuelles, des entrevues de groupe. Donc, encore une fois, on est dans la collecte d’informations pour faire ressortir des propos et aller chercher des données qui pourraient être utiles pour des projets de recherche.
Comment décrirais-tu les enseignants?
C’est super intéressant de côtoyer les enseignants du programme, parce que la plupart sont d’anciens techniciens de recherche. S’ils ne sont pas techniciens, ils travaillent dans le domaine. Donc, ça amène une expertise et beaucoup d’informations par rapport au domaine où on va travailler éventuellement. Puis, ils peuvent même nous accompagner dans nos premiers emplois dans le domaine. Donc, ça, c’est hyper important, je trouve. Ça permet aussi de voir des gens qui ne sont pas déconnectés de la réalité, de ce qu’est un technicien de recherche. Ils valorisent vraiment la profession. Ils l’ont à coeur, cette profession-là, tout comme le programme, d’ailleurs. Il y a une belle implication. Puis, on n’a pas non plus un rapport vraiment étudiant-enseignant. On est vraiment traités comme des collègues de travail. Donc, il y a vraiment une très belle ambiance dans le programme.
Quels enseignants ont marqué ton passage à Rosemont?
Il y aurait peut-être Isabelle Jacques, parce que j’ai plus d’affinités ou d’intérêt pour le cours d’entrevue. Puis, comme elle fait beaucoup d’analyses qualitatives, puis qu’elles nous parlent énormément de son parcours en tant que technicienne de recherche, c’est sûr que je trouve que c’est inspirant. Elle est en train de terminer son doctorat en sociologie et je trouve ça hyper inspirant des gens qui continuent d’étudier, qui persévèrent dans le même domaine.
Si tu pouvais donner un seul conseil à une personne qui commence des études collégiales, que lui dirais-tu?
Pour un étudiant qui commencerait au cégep, [je lui dirais] de s’impliquer dans son programme, de ne pas avoir peur de poser beaucoup de questions par rapport à la technique. Ce qui est intéressant en TRGD, c’est qu’on est vraiment des gens qui arrivent de différents milieux, de différents horizons. Donc les profs s’adaptent super bien à nos différentes réalités. Le programme s’adresse autant à quelqu’un qui sort du secondaire qu’à quelqu’un qui fait une réorientation de carrière ou un retour aux études. Ça, c’est vraiment intéressant. Puis, comme on est une petite équipe, il y a beaucoup de parcours variés. C’est ça qui est intéressant aussi, de côtoyer ces gens-là, puis d’échanger sur le programme, sur nos façons de voir les choses, de poser des questions aux étudiants qui ont déjà un travail dans le domaine. Ça, je pense, que ça peut être intéressant pour quelqu’un qui débute [des études] dans le programme.
Le Collège
Comment décrirais-tu l’ambiance qui existe au Collège de Rosemont?
L’ambiance au Cégep de Rosemont, c’est assez chaleureux. C’est un petit collège. C’est assez multiethnique, il y a une belle diversité culturelle. Il y a des gens de tous âges, de tous horizons. Moi, dans mon programme particulièrement, il y a des gens qui sont dans la vingtaine jusqu’à 60 ans. On est vraiment une super belle gang. C’est super sympathique de côtoyer ces gens-là au quotidien.
Que retiens-tu de ton passage au Cégep de Rosemont?
J’ai beaucoup aimé l’accueil au Cégep de Rosemont. Je trouve que c’est hyper convivial. Je me sens un peu comme à la maison. C’est très chaleureux. Puis vraiment, l’équipe de travail, autant les étudiants que je vais avoir côtoyés dans mon programme, que les enseignants, clairement, vont m’avoir marqué pour la suite des choses. Puis, je pense même qu’on va garder contact, en fait.
Après le Collège
Où te vois-tu dans cinq ans?
Dans cinq ans, je ne sais pas où je me vois encore exactement. Je trouve ça très difficile de faire un choix par rapport à mon programme. Il y a des journées où je me dis : « Ah, j’ai envie de faire plus de l’entrevue. Le côté qualitatif m’intéresse peut-être un peu plus. » D’autres journées, je me dis : « OK. En statistiques, ça me convient parfaitement. » Donc, c’est difficile à dire. C’est sûr que le milieu de l’enseignement m’intéresse. J’ai déjà travaillé en enseignement, auparavant. Donc, c’est quelque chose qui me parle, mais sinon, ça pourrait être dans un autre domaine aussi, comme travailler dans un centre de recherches, par exemple. Je trouverai ça vraiment stimulant comme opportunité.