Ayubu est finissant en Gestion de commerces. Le Cégep de Rosemont l’a invité à témoigner de son expérience collégiale.
Cheminement scolaire
Quels étaient tes intérêts professionnels avant de t’inscrire au cégep?
Pour être honnête avec vous, avant d’arriver au cégep, je n’étais pas tellement motivé, puis j’avais de mauvais résultats scolaires. Donc, la conseillère d’orientation, quand je suis allé la voir au secondaire, elle m’a indiqué que je pouvais m’orienter vers un DEP. Puis, le cheminement allait se faire très rapidement puisque, généralement, les DEP durent de huit mois à un an. Juste avant de faire mon choix et d’aller vers un DEP, je me suis dit « Pourquoi ne pas essayer le cégep? » Je me dis que la conseillère d’orientation m’a dit d’aller faire un DEP, mais peut-être que ce n’est pas ça que je veux faire. Donc, au lieu d’aller faire un DEP pour devenir un électromécanicien, j’ai essayé un Tremplin DEC, pour explorer un peu ce qu’est l’univers du cégep et, par la suite, peut-être m’orienter vers un programme qui sera intéressant pour moi.
Qu’est-ce que tu as appris du parcours en Tremplin-DEC?
En Tremplin DEC, je trouvais que c’était vraiment très intéressant parce que la proposition des cours, c’est une proposition de cours généraux. Donc, ça m’a permis d’aller toucher un peu à tout. Puis, parce que j’étais en mise à niveau, ça m’a permis de faire des maths avancées, chose que je n’avais pas faite au secondaire parce que j’étais dans un programme de sport et qu’il y avait un conflit d’horaire avec les cours de maths avancées. Ça m’a permis aussi de faire un cours qui était vraiment, vraiment intéressant, c’est « Stratégies pour mieux réussir au collégial ». Selon moi, c’est un cours que la majorité des étudiants devrait faire parce que ça te permet d’acquérir des bonnes bases pour avoir un bon cheminement collégial.
Pourquoi as-tu choisi de venir étudier au Cégep de Rosemont?
J’ai choisi Rosemont parce que le programme de comptabilité n’était pas offert au cégep qui était vraiment proche de chez moi. Vu que le Cégep de Rosemont est beaucoup plus petit, je me suis dit que ce serait beaucoup plus facile pour moi de m’orienter si je choisissais un cégep beaucoup plus petit.
Le programme Gestion de commerces
Pourquoi as-tu choisi ton programme?
À la base, j’ai choisi la comptabilité parce que je me débrouille pas mal avec les maths. Je n’ai pas des notes excellentes en maths, mais je n’ai pas de la misère non plus. Donc, je me suis dit : « Ok, c’est un programme où il y a beaucoup de chiffres. Puis, c’est un programme où le taux de placement est quand même élevé. » Il n’y avait pas beaucoup d’autres programmes qui semblent me ressembler beaucoup, donc, j’ai pensé que ça serait intéressant d’aller avec le programme de comptabilité.
Par la suite, quand je suis entré dans le programme de comptabilité, j’avais des cours de gestion et des cours propres à la comptabilité, comme Comptabilité 1 et 2. J’avais aussi des cours propres à la gestion de commerces, comme le markéting ou les cours de vente, que j’aimais beaucoup. Donc, j’avais des cours de comptabilité et des cours qui étaient beaucoup plus orientés vers entrepreneuriat. J’avais la possibilité d’explorer ces deux aspects de l’administration. J’ai été à la base en comptabilité et puis je me suis dit : « Tu sais quoi, pourquoi ne pas faire un saut, puis aller en Gestion de commerces, ça serait aussi intéressant. » Puis, c’est ça que j’ai fait après ma deuxième session en comptabilité. Je crois que c’est un très bon choix finalement.
Comment décrirais-tu les activités d’apprentissage?
On fait des activités diversifiées. On fait des présentations orales et des activités en équipe. On fait des simulations, on vous présente une entreprise existante, puis on vous présente également la problématique qui est vécue par l’entreprise. Puis, à l’aide des notions qui sont apprises dans le cadre du cours, on vous demande d’essayer de trouver des solutions aux problématiques vécues par l’entreprise. Je trouve que c’est une très belle approche parce que moi, j’aime beaucoup plus la pratique que la théorie. Même si je trouve que la théorie dans certaines situations est très, très importante, parce que ça nous permet d’avoir une base solide.
En Gestion de commerces, il y a beaucoup de cours orientés vers la pratique et ça nous permet d’avoir une approche qui est vraiment orientée vers le marché du travail. Après un DEC, il y en a beaucoup qui vont s’orienter vers le marché du travail, puis, le fait d’offrir des cours qui vont dans cette direction, c’est très intéressant. Sinon, il y a aussi le côté oral que j’ai mentionné plus tôt. Le côté oral, c’est très bon parce que moi, je suis quelqu’un qui est naturellement gêné. Donc, je ressens un petit peu d’anxiété. Le fait qu’on fasse constamment des oraux, ça permet de réduire cette anxiété. Aussi, ça permet d’échanger, de savoir quelles sont nos forces dans les exposés oraux ou quoi que ce soit.
Sinon, on a aussi des cours offerts en hybride. Et ça, c’est arrivé récemment avec la pandémie. Ce n’est pas ce que j’apprécie le plus, mais ça permet un peu de passer des cours traditionnels en classe à des cours où tu es chez toi, puis tu assistes à un cours préenregistré. Après, tu as un travail qui t’est offert et tu peux directement travailler avec des outils sur le net. C’est une approche que je trouve intéressante parce qu’avec la technologie actuelle, c’est très bien, surtout pour les gens en Gestion de commerces, d’avoir au moins des bases avec les outils électroniques. Donc, je dirais que dans cette approche hybride là, c’est une très bonne chose.
Comment décrirais-tu les enseignant(e)s?
Je dirais que chaque enseignant de Gestion de commerces a une identité qui lui est propre. Même si la manière dont les cours sont présentés se ressemble plus ou moins, ils sont originaux dans la manière qu’ils présentent leur cours. Donc, ça va des cours qui sont beaucoup plus techniques à des cours qui sont beaucoup plus orientés vers l’exploration. Ils essaient vraiment d’aller chercher la créativité de l’élève. C’est quelque chose que j’aime particulièrement.
J’ai eu deux enseignants différents dans mes cours de vente et, même si l’approche de la vente se ressemble plus ou moins, c’était très intéressant de voir que les deux profs avaient une approche qui était plus ou moins distinctive. Une prof était beaucoup plus orientée vers l’approche de la vente dans laquelle on intègre aussi de sa personnalité. C’était très intéressant parce que quand tu intègres ta personnalité, tu as moins de gêne quand tu effectues le processus de vente. L’autre enseignant était orienté vers un service à la clientèle beaucoup plus structuré. Le processus de vente était beaucoup plus méthodique, mais cette approche aussi était très intéressante parce que ça nous permettait de beaucoup mieux planifier le processus de vente. Ce sont ces deux approches que je trouvais très complémentaires.
Quel(le)s enseignant(e)s ont marqué ton passage à Rosemont?
Je dirais que chaque prof m’a marqué, mais qu’il y a certains profs en particulier, avec qui j’ai beaucoup aimé mon expérience. Ma première prof de markéting, Marie Léveillé, était vraiment très attentionnée avec nous. Je dirais que je la voyais vraiment comme une deuxième mère. C’était un cours de markéting et elle s’assurait qu’on apprenne correctement chaque notion importante du markéting. Elle avait aussi une très, très belle énergie. Que le cours soit à 8 h du matin ou à midi ou à 15 h, elle était toujours dynamique et le cours aussi.
Qu’as-tu le plus aimé de ton programme?
Ce que j’aime le plus, c’est le fait que les enseignants essaient toujours d’innover dans les cours. Il y a des cours où on va parfois à l’extérieur. C’est arrivé dans le cours Développement de marchés étrangers : on est allé à l’extérieur, puis on a pris des mesures réelles. C’est une chose que je n’avais pas encore vue auparavant et qu’on ne faisait pas particulièrement au secondaire. Donc, je trouvais que c’était très intéressant, ça change un peu la dynamique du cours.
Est-ce que tu as le sentiment d’être prêt à rentrer en stage l’année prochaine?
Je dirais que oui, je me sens prêt. Je pense que j’ai tous les acquis nécessaires pour faire un stage correctement. Par contre, j’ai toujours ce petit stress qui me dit : « Je ne sais pas à quoi m’attendre parce que c’est vraiment un environnement que je connais à partir des cours que j’ai eus, des simulations qu’on a effectuées. Mais chaque entreprise est différente, chaque entreprise a sa propre identité. » Puis, ça va être pour moi une découverte et j’imagine que les notions que j’aurai acquises vont m’être extrêmement utiles. Je pense que ça va bien se dérouler.
Si tu pouvais donner un seul conseil à une personne qui commence des études collégiales, que lui dirais-tu?
Je lui dirais deux choses qui sont liées. Première chose, il ne faut pas avoir peur de l’échec. Et deuxième chose, il faut apprendre de l’échec.
Quand je suis arrivé au collège, j’avais une pression de mes parents et de mon entourage, mais également des attentes qui venaient de moi.
J’ai fait des erreurs, j’ai échoué des cours. Les erreurs que j’ai effectuées, les cours que j’ai échouées m’ont permis de mieux me comprendre. Ça, c’est très important, parce qu’il faut comprendre qu’avec le collège, c’est important d’apprendre sur soi-même. Après le collège, il se pourrait que tu débutes ta carrière ou il se pourrait que tu continues avec les études universitaires. Mais la chose qui est très importante, c’est de pouvoir apprendre de ses erreurs et de pouvoir rebondir de ses erreurs. Et c’est ça que je donnerais comme conseil aux gens : « N’ayez pas peur d’échouer, n’ayez pas peur de ne pas aimer ce que vous faites et de changer, de vous questionner sur votre orientation et de vous questionner constamment sur votre orientation. »
Est-ce que tu aimerais ajouter quelque chose?
Oui, par rapport à la conciliation études et travail. C’est un point très important pour moi. Tout le monde qui entre au Cégep n’a pas la même situation. Il y a des étudiants qui rentrent au collège et qui reçoivent une bourse ou qui reçoivent de l’aide de leurs parents, mais certains étudiants sont obligés de travailler ou ont envie de travailler. Moi, j’étais dans la situation de l’étudiant qui doit obligatoirement travailler. Mes deux premières années ont été vraiment très difficiles. Je n’étais pas suffisamment outillé pour pouvoir concilier le travail et étude. Je faisais beaucoup d’heures de travail, puis je n’arrivais pas à bien planifier [mon temps avec] l’école.
Graduellement, en faisant des sessions et des sessions de collège, ç’a fini par être beaucoup plus facile pour moi. C’était beaucoup plus motivant. Plus tu avances au collège, plus tu réalises que les cours deviennent de plus en plus pratiques. Donc, tu sais si tu aimes la chose ou que tu n’aimes pas la chose. Puis, savoir que tu aimes la chose, c’est ça qui m’est arrivé, c’était beaucoup plus motivant.
Même pour le travail extérieur, j’ai pu trouver un travail en tant que soutien administratif pour la Ville, donc ce que je voyais en classe, je le voyais aussi à l’extérieur. C’était une double pratique. Ça faisait en sorte que c’était vraiment stimulant pour moi. Ça m’a permis de pouvoir m’organiser davantage parce que le travail t’oblige à mieux t’organiser. Soit tu sacrifies l’école, soit tu sacrifies des heures de travail. Et si tu sais que tu ne pourras pas être en mesure de sacrifier des heures de travail, tu es obligé de t’organiser alors à l’école. Savoir mettre tes priorités à la bonne place, donc ça, c’est une chose aussi que j’ai acquise. Le fait de pouvoir mettre les priorités à la bonne place.
Le Collège
Comment décrirais-tu l’ambiance qui existe au Collège de Rosemont?
L’ambiance du Collège est inclusive. On voit vraiment qu’il y a une très grande diversité et que les activités qui sont offertes permettent à des personnes de toutes nationalités, qui ont des gouts différents ou qui proviennent de différents milieux, ou qui ont une pensée ou une orientation différente ou quoi que ce soit, de se sentir impliqués dans le collège. On se sent vraiment impliqué et attiré par le collège. Puis, on sent qu’on entre dans un environnement qui nous ressemble parce que le Cégep de Rosemont, ce n’est pas le plus grand des collèges, mais c’est un collège qui est vraiment humain. On se sent vraiment intégré dans le collège. Quand on parle de caractère jovial, bien, je dirais que le Cégep de Rosemont a ce caractère-là, s’il fallait personnifier le collège.
Que retiens-tu de ton passage au cégep?
C’est une très bonne question. Beaucoup de périodes de plaisir. Des étudiants, puis des enseignants, puis le personnel du Collège autre que les enseignants qui sont vraiment motivés, puis passionnés par ce qu’ils font. Puis, également, il y a aussi l’environnement du Collège, que ce soit les activités du midi, parce que moi, je fais du soccer ou du badminton ou du basket. C’est aussi quelque chose que j’aime beaucoup et qui m’a vraiment marqué.
Il y a également les locaux. Je trouve que les locaux du Cégep de Rosemont sont vraiment très beaux. Puis, les outils auxquels on a accès, que ce soit les outils à la bibliothèque ou dans les locaux, ils sont vraiment très bons.
Après le Collège
Où te vois-tu dans cinq ans?
Je dirais que je me verrais en train d’aider des personnes à améliorer leur hygiène de vie, mais également à motiver les gens à s’entrainer davantage.