Le Cégep vu par… Marie-Hélène

Marie-Hélène est étudiante en Soins infirmiers. Le Cégep de Rosemont l’a invitée à témoigner de son expérience collégiale.

 

Cheminement scolaire

Quels étaient tes intérêts professionnels avant de t’inscrire au cégep?

Après le secondaire, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire, alors je suis allée sur le marché du travail. Pendant sept ans, j’ai été gérante d’un magasin, puis vers 22 ans, j’ai su que je voulais étudier en soins infirmiers. Ensuite, j’ai eu un petit garçon, donc j’ai dû reporter [mes études]. Finalement, à 25 ans, je me suis dit : « OK, je me lance! » J’ai fait les démarches, puis mes expériences en tant que gérante m’ont vraiment permise d’acquérir une maturité qui est maintenant bénéfique, je le vois quand je fais mes stages et tout ça. C’est juste une expérience de plus. Je suis plus motivée que jamais à continuer dans le programme que j’ai choisi.

Pourquoi as-tu choisi de venir étudier au Cégep de Rosemont?

En fait, le cégep de Rosemont est très proche de chez moi, donc la proximité a beaucoup joué. Mais c’est aussi parce qu’il offrait le Tremplin DEC, pour avoir des cours pour remonter mes notes. Puis, ça m’a permis de faire un retour aux études qui était plus en douceur. Et, maintenant que je m’en rends compte, je pense que même si ça n’avait pas été mon premier choix, avec l’expérience que j’ai eue ici, c’est devenu mon premier choix, parce que c’est un petit cégep qui est humain, c’est chaleureux comme endroit.

J’ai fait [le cheminement] Tremplin DEC, volet Orientation. J’avais quelques cours de base et j’avais aussi un cours d’introduction à la profession d’infirmière qui nous donnait un petit peu une idée dans quoi on allait s’embarquer. J’ai étudié en Tremplin DEC pendant une session: ça m’a juste permis de reprendre le rythme de l’école et d’arriver à m’organiser pour que je puisse être prête à m’investir à fond une fois entrée dans le programme.

Le programme Soins infirmiers

Pourquoi avoir choisi ton programme?

J’ai choisi les soins infirmiers parce que j’aime beaucoup le contact humain, puis c’est vraiment un milieu où on peut être autonome dans notre pratique. Je voulais mettre à profit les compétences que j’apprenais aussi à l’école pour tout le monde en fait, parce que je me dis que c’est tellement un milieu qui a besoin de gens. Puis, je pense que d’avoir des personnes qualifiées qui aiment ce qu’elles font, c’est vraiment ça qui va faire une différence dans le milieu de la santé.

Comment décrirais-tu les activités d’apprentissage?

Les cours sont séparés en théorie et en pratique. On voit toujours la théorie en premier pour nous permettre de comprendre ce qu’on va faire, puis ensuite on met en pratique les techniques qu’on va utiliser: les soins de pansements, les cathéters intraveineux, les piqûres et tout ça.

La façon dont le programme est monté, on y va vraiment graduellement, donc ça nous permet d’assimiler à chaque session un petit peu plus [de matière], puis de pouvoir la mettre en pratique à la session suivante pour nous permettre de créer des liens avec ce qu’on a vu dans d’autres cours. Donc les cours sont vraiment montés en synergie: ce qu’on voit dans l’un va nous servir dans l’autre, puis au fur et à mesure qu’on apprend et qu’on progresse dans la technique, on arrive à la fin avec un gros bagage qui est rempli, mais qui n’a pas été trop lourd dès le début. Donc ça, c’est très important parce que c’est beaucoup de choses, mais ça fait beaucoup de sens.

On a aussi accès à un laboratoire où on peut aller se pratiquer en dehors des heures de cours.

Comment décrirais-tu les enseignant(e)s?

La plupart de mes enseignantes de soins sont des infirmières et, souvent, elles nous parlent de leurs expériences professionnelles. Puis ça, je pense que le fait de voir et d’entendre des choses qui se sont réellement passées, ça vient un petit peu plus nous chercher. On pourrait être confronté à des situations qui nous mettent mal à l’aise, alors le fait qu’elles nous en parlent, qu’elles disent comment elles ont agi, ça nous prépare déjà un petit peu plus.

J’ai une très bonne relation avec toutes mes enseignantes, elles ont toujours été présentes pour nous. Je me souviens à ma première évaluation pratique, à ce moment-là j’étais enceinte, puis à la remise de mon résultat il y a une enseignante qui est venue me voir et elle m’a dit : « Est-ce que tu vas continuer tout de suite ou tu vas prendre une pause? », puis j’ai dit : « Ah je ne le sais pas encore ». C’est elle qui m’a encouragée, elle m’a dit : « C’est fait pour toi les soins, donc si tu veux continuer, on va être là pour t’épauler ». J’ai finalement fait ça en un coup, puis c’est vrai que j’ai toujours eu le support de tout le monde et des encouragements.

Quel(le)s enseignant(e)s ont marqué ton passage à Rosemont?

Dans les enseignantes qui m’ont particulièrement marquée, il y a Stéphanie Shannon. Elle a été ma professeure de stage pour deux stages et puis un cours de théorie. J’ai beaucoup de questions et des fois je pousse un petit peu plus loin et c’est vraiment quelqu’un qui va m’aider à aller au deuxième niveau. Elle ne va pas remettre en question mes questionnements, elle ne va pas dire : « Ah, mais ça, ce n’est pas important », elle va m’encourager à développer ma curiosité, puis elle va me stimuler et me poser des questions.

Peux-tu me parler des simulations hautes-fidélités?

Les simulations à ESPA (Hôpital Jean-Talon), ce sont des journées où on va pratiquer des mises en situation qui sont un peu plus complexes, donc qui nous permettent de voir comment on réagirait dans le stress et de voir des situations qu’on n’aurait pas la chance de voir en stage parce que les patients qui ne vont pas bien, on ne les prend pas. Ça nous permet vraiment de mettre en pratique notre jugement clinique, et je pense que c’est ça qui est très important de développer au courant de notre technique parce qu’après ça, c’est ça qui va faire en sorte qu’on offre des bons soins. Donc oui, les journées de simulation à ESPA, moi, je les adore! Je trouve que c’est vraiment enrichissant, c’est stimulant, puis ça nous pousse justement à réfléchir, puis à voir comment on réagit sous le stress.

Comment est-ce que ça complète votre formation?

Les simulations à ESPA complètent notre formation parce qu’ici, c’est vrai qu’on a des mannequins et des laboratoires, mais là-bas, ce sont des mannequins rétroactifs. Donc on va faire quelque chose, on va poser un geste, puis tout de suite on va voir si ça fonctionne? Ce n’est pas réel, mais quand on est dans l’ambiance, ça devient tellement vrai, le personnage devient vivant et le professeur nous parle. C’est comme si on montait nos laboratoires à un autre niveau.

Comment décrirais-tu la profession d’infirmière?

La profession d’infirmière, je la décrirais en un mot : rigueur. Parce que toute la santé et la prise en charge d’une personne va dépendre de la façon dont toi tu travailles. Il faut être structuré, il faut être rigoureux, puis il faut vraiment être assidu. Donc oui, je pense que ce serait la rigueur.

Si tu pouvais donner un seul conseil à une personne qui commence des études collégiales, que lui dirais-tu?

Un conseil pour quelqu’un qui s’apprête à entrer au cégep c’est vraiment de s’investir dans ses études, parce qu’une fois que tu t’investis et que tu t’impliques, tu comprends mieux, et une fois que tu comprends c’est vraiment là que ça devient plaisant d’apprendre et de comprendre, puis c’est plus facile aussi. Donc, ce serait vraiment juste de s’investir parce que c’est pour toi que tu le fais et le plus que tu vas y mettre du tiens, le plus que tout le monde va embarquer dans le bateau avec toi et va t’accompagner dans cette aventure-là.

Le Collège

Comment décrirais-tu l’ambiance qui existe au Collège de Rosemont? s

En Soins infirmiers, on est une technique, donc on est un petit groupe, et plus ça va, moins on est de gens, mais c’est vraiment l’entraide qui fait toute la différence puis ça, je le vois même quand je me promène dans l’école. Je vois des groupes d’étude de certains programmes qui se retrouvent ensemble, puis je pense que ça, ça fait toute la différence. Le fait que ce soit petit, qu’on se retrouve… on se sent chez nous au Cégep de Rosemont. Puis les rencontres que j’ai faites, elles vont perdurer dans le temps.

Après le Collège

Où te vois-tu dans cinq ans?

Je me vois à Sainte-Justine, soit à l’urgence ou aux soins intensifs, quelque chose qui demande beaucoup de rigueur. J’ai fait mon stage justement à Sainte-Justine dernièrement, puis je suis tombée en amour avec l’endroit, donc oui, c’est Sainte-Justine pour moi dans cinq ans.

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