Le Cégep vu par… Alexandra B.

Alexandra est étudiante en Technologie d’analyses biomédicales. Le Cégep de Rosemont l’a invitée à témoigner de son expérience collégiale.

 

Cheminement scolaire

Quels étaient tes intérêts professionnels avant de t’inscrire au cégep?

Ça remonte vraiment à quand j’étais toute jeune. J’ai un frère jumeau qui est né avec une malformation cardiaque et je savais que je voulais travailler dans le domaine de la santé, mais je ne savais pas ce que je voulais être spécifiquement. Ce n’était pas nécessaire d’être médecin ou infirmière, mais je voulais travailler à l’hôpital. C’est ce que je voulais faire. J’ai découvert grâce à la sœur d’un ami que le métier de technologiste médicale existait. C’est pour ça que j’ai cherché à savoir comment on entre [dans ce programme], c’est quoi les études qu’il faut faire. C’est ce qui m’a amenée au Cégep de Rosemont.

Pourquoi as-tu choisi de venir étudier au Cégep de Rosemont?

J’habite sur la Rive-Sud de Montréal. Je sortais du secondaire, je n’avais pas beaucoup d’argent, je commençais un nouvel emploi. Je n’avais pas de voiture, donc c’était important pour moi que je puisse me rendre en transport en commun facilement. C’est pour ça que je suis venue à Rosemont.

Le programme Technologie d’analyses biomédicales

Comment décrirais-tu la profession de technologiste médicale?

Souvent, les gens ne comprennent pas. Même mes propres parents, je leur ai dit en quoi j’étudiais mais ils n’avaient aucune idée. [La profession] est vraiment quelque chose qui est importante pour toutes les analyses. Toutes les analyses se font par nous. On est essentiels aux médecins puis aux diagnostics. On mérite d’être connus.

Comment décrirais-tu les stages et les activités d’apprentissage?

Au début, c’est plus vague et plus on avance dans la technique, plus c’est spécifique. À l’hôpital, il y a plusieurs départements. Il y en a cinq principaux et la technique est vraiment faite pour apprendre ces cinq disciplines-là. On va avoir des cours d’hématologie, de banque de sang, de microbiologie, de biochimie puis d’histopathologie. On s’enligne vraiment vers ces spécialités-là et on va apprendre en quoi consiste chaque département. Après ça, quand on arrive à l’hôpital, [on est prêt parce que] c’est déjà un peu ce qu’on a fait à l’école. Ils essaient vraiment de nous montrer comment ça fonctionne un laboratoire. C’est ça qui est amusant.

Les stages sont vraiment par département. Le premier que j’ai fait, c’était en biochimie. La biochimie, c’est plus des dosages. [Par exemple], le cholestérol, c’est dosé. C’est nous qui allons faire les tests. Ce ne sont pas juste les médecins ou juste les infirmières. Entre les deux, il y a quelque chose et c’est nous! C’est important que le monde le sache.

Après ça, le deuxième stage que j’ai fait, c’était en microbiologie. La microbiologie, c’est l’étude des bactéries, des virus. Par exemple, si vous avez une infection urinaire, votre échantillon va se retrouver au laboratoire. On va l’analyser, on va faire pousser les bactéries, ensuite on va essayer de savoir quel médicament peut guérir. Le médecin, après ça, c’est lui qui va vous faire le compte rendu, mais ça passe par nous. Ensuite, il y avait la banque de sang. La banque de sang, c’est tout ce qui touche la transfusion sanguine. Si vous avez un accident de voiture, ou quoi que ce soit, vous avez besoin de sang. Il faut analyser le sang, il faut faire le groupe sanguin, voir si c’est compatible. Après, ça se rend au chevet du patient.

En ce moment, je viens de finir le stage en histopathologie, qui est l’étude des tissus. Quand il y a une biopsie, si vous avez un cancer, ça va passer par nous. Après, on peut donner ça au médecin sur des belles lames colorées pour qu’il puisse voir s’il y a des cellules cancéreuses.

Je m’en vais sur mon cinquième stage qui est l’hématologie. C’est l’étude du sang. Tout ce qui concerne la leucémie, par exemple, ça va passer par là.

Peux-tu parler de tes enseignant(e)s?

Tous les enseignants de la technique sont vraiment plus comme des amis, si je peux dire. J’ai vraiment aimé tout le monde. Ils essaient de nous motiver. La plupart ont travaillé à l’hôpital et viennent nous enseigner ce qu’ils ont aimé, ce qu’ils font. C’est un beau métier qui n’est pas vraiment connu. Je trouve ça le « fun » qu’ils viennent donner au suivant pour nous enseigner ensuite la matière.

Quels enseignants ont marqué ton passage à Rosemont?

Dans ma technique, il n’y en a pas vraiment un qui est sorti du lot. Ils sont tous formidables. Pour ce qui est de la formation générale, j’ai un professeur de littérature qui m’a vraiment marquée (Michel Rheault). Je n’aimais pas vraiment le français avant. Je le faisais parce qu’il fallait que je fasse mes cours. J’ai eu la chance d’avoir trois fois le même professeur sur quatre. Il m’a vraiment fait aimer le français. Ses cours étaient motivants, il n’était pas comme les autres. Il favorisait beaucoup le travail d’équipe. C’était quelque chose qui venait me chercher. Il nous répétait que même si on faisait un travail d’équipe ensemble pour une future dissertation, même si on avait les mêmes plans ou les mêmes idées, on n’écrirait pas la même chose. Je trouvais ça intéressant d’avoir cette perspective-là. Il m’a vraiment marquée dans mon passage à Rosemont.

Qu’aimes-tu le plus du programme Technologie d’analyses biomédicales?

Ce que j’aime du programme, c’est que c’est théorique mais c’est aussi beaucoup technique. On va faire beaucoup de laboratoires pour mettre en évidence ce qu’on a appris en théorie. Moi, j’ai besoin de ça pour comprendre et pour bien apprendre les choses. Il faut que je le fasse. Avec le programme, c’est beaucoup ça : c’est 50 % la théorie et 50 % la pratique. C’était vraiment important pour moi de pouvoir le faire.

Si tu pouvais donner un seul conseil à une personne qui commence des études collégiales, que lui dirais-tu?

Mon conseil pour quelqu’un qui va entrer au Cégep, ça serait vraiment de se faire confiance. J’ai beaucoup parlé à des gens, puis souvent, ils se faisaient pousser par papa et maman. Je pense que tu dois te sentir à ta place. Si ce n’est pas le cas, je pense qu’il y a autre chose quelque part qui t’attend. Sinon, fonce puis ça va être amusant. Tu vas « triper ». Moi, j’ai « tripé ». Je savais, dès secondaire trois, que je voulais faire ça. Il n’y avait personne qui pouvait m’en empêcher. Vraiment, c’était pour moi, c’était fait pour moi.

Le Collège

Comment décrirais-tu l’ambiance qui existe dans ton programme et au Collège?

Dans le programme, on est plus comme une famille. Tout le monde est là pour s’entraider. Si jamais il y a quelqu’un qui est plus faible que les autres, on va essayer d’aller le chercher. On va l’aider. On va tout faire pour qu’on soit tous au même niveau et vraiment avoir du plaisir ensemble. On ne va laisser personne derrière.

Ce que j’aime du Cégep de Rosemont, c’est que c’est amical. J’aime ça, parce que même si ça fait longtemps que le Collège existe, on n’a pas l’impression que c’est une vieille école. C’est quand même assez jeune, les idées. Il y a des gens qui viennent de partout, pas juste des gens qui arrivent du secondaire. Il y a beaucoup de personnes qui reviennent aux études et des gens de partout dans le monde aussi. J’ai beaucoup d’amis qui viennent d’ailleurs. C’est intéressant de côtoyer ces gens-là qui ont différentes visions du monde, différentes façons de penser. Je trouve que le Collège arrive vraiment à réunir tous ces gens-là et à intégrer tout le monde d’une belle façon.

Que retiens-tu de ton passage au Cégep?

Ce que je vais retenir de mon passage à Rosemont, mis à part tout ce que j’ai pu apprendre ici, ce sont les amis que j’ai pu me faire ici. Je pense que c’est important d’aimer son environnement. Je pense que c’est important d’avoir des gens qui te soutiennent. J’ai vraiment trouvé des amis pour la vie à Rosemont.

Après le Collège

Où te vois-tu dans cinq ans?

J’ose espérer que je vais être à l’hôpital en train de faire ce que j’aime. Éventuellement, j’aimerais ça continuer à promouvoir ce beau programme, ce beau métier, parce que ce n’est vraiment pas connu. Souvent, quand on demande aux gens à l’hôpital qu’est-ce qui arrive, ils voient une infirmière ou ils voient leur médecin, mais entre les deux, ils n’ont aucune idée de ce qui arrive. La prise de sang, ils l’ont fait, puis ils ont un résultat. Entre les deux, c’est important que le monde sache qu’on existe. J’aimerais ça me battre pour que ça soit connu.

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Technologie d’analyses biomédicales

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