Techniques de l’informatique, profil Réseautique: sécurité et virtualisation au Cégep de Rosemont selon Nohemy M.

Le Cégep de Rosemont a rencontré Nohemy Margathe, une finissante du programme Techniques de l’informatique, profil Réseautique: sécurité et virtualisation. Découvre ce qu’elle a apprécie de sa formation et du cégep!

Le cheminement scolaire 

Parle-moi un peu de ton parcours, avant de t’inscrire au Cégep de Rosemont? 

Au début, j’étudiais en comptabilité, en sciences comptables. Je viens d’Haïti. Je me suis toujours dit qu’après le secondaire, si je restais vivre en Haïti, je me tournerais vers les objectifs de ma famille. Toute ma famille est en administration, en économie et en comptabilité. C’est pour ça que j’avais choisi les sciences comptables.

Je me disais que si un jour je quittais Haïti, j’allais vraiment me tourner vers ce qui me tient à cœur, vers mon hobby. Et faire de mon hobby mon métier.

Quand je suis arrivée au Canada, ça a été difficile au début. Beaucoup de personnes me disaient que l’informatique n’était pas un monde de femmes. Plusieurs personnes ont essayé de m’en dissuader. Elles ont réussi à me faire hésiter. Je me suis demandé si je continuais mes études en comptabilité ou si je me tournais vraiment vers l’informatique. Un jour, au travail, une imprimante refusait de se connecter à un poste de travail et je me suis retrouvée à aller jouer et à aller pitonner sur les boutons. Là, je me suis rappelé l’amour que j’avais pour l’informatique et, à ce moment-là, je me suis dit: « Tu sais quoi? On s’en fout de ce que disent les gens, je vais tenter ma chance. Si c’est vrai que je n’arriverai pas à percer dans ce que j’aime, je vais encore me retourner vers la comptabilité et la vie ne sera pas finie. Au moins, j’aurai essayé. »

Qu’est-ce qui t’attire dans le profil Réseautique : sécurité et virtualisation?

De nature, je suis une fille curieuse. J’aime comprendre comment fonctionne un ordinateur, comment les pilotes et les systèmes d’exploitation communiquent entre eux. C’est le genre de choses qui venait tout le temps me chercher et qui continue à venir me chercher. C’est ce qui me pousse à toujours vouloir apprendre un peu plus.

L’aspect réseau, c’est pouvoir savoir que, oui, il y a un problème. Si on s’assoit et qu’on réfléchit au problème, il y a une solution qui en découle.

C’est ce petit plus qui m’a fait tourner vers la réseautique au lieu de la programmation. C’est plus concret.

Le visage humain du Cégep

Comment décrirais-tu l’ambiance qui existe au Cégep de Rosemont?

L’ambiance est vraiment très bien. Le Collège essaie vraiment d’intégrer les étudiants qui n’ont pas étudié au Canada, les étudiants étrangers, les nouveaux venus, les internationaux. Il essaie de les intégrer avec des programmes, de petites activités qu’ils organisent pratiquement les mercredis, dans la plage d’horaire où tout le monde n’a pas de cours. Je pense que c’est une bonne initiative pour permettre aux autres de s’intégrer.

L’excellence des programmes 

Comment décrirais-tu les cours? Qu’est-ce que vous apprenez dans le programme?

De façon générale, les cours nous donnent un peu de théorie. Ils nous expliquent comment fonctionne le matériel, ce que sont une imprimante, des ordinateurs, des périphériques d’entrée et de sortie.

Ensuite, ils nous parlent des systèmes d’exploitation. On a Windows et Linux. Ce sont des systèmes d’exploitation qu’on voit en profondeur. Les enseignants nous aident à comprendre l’ordinateur en fonctionnant en lignes de commande.

Les cours en informatique diffèrent en fonction du cours. Je ne peux pas comparer un cours de programmation avec un cours sur le matériel et les systèmes d’exploitation. Par contre, dans les deux cas, les profs essaient de nous pousser à faire des recherches de notre côté. On ne peut pas seulement nous baser sur ce qu’ils disent. Ils veulent qu’on reste à l’affût des informations et des nouvelles technologies. Dans ce domaine, il faut toujours s’assurer qu’on est toujours à jour et qu’il n’y a eu pas de nouvelle mise à jour.

Les professeurs nous font travailler en groupe, pour créer un environnement de travail. C’est comme une formule travail-école où ils nous montrent déjà comment ça va fonctionner sur le marché du travail.

Par exemple, deux de mes enseignants, monsieur Leduc et monsieur Bertrand, essaient de recréer le milieu du travail avec un administrateur réseau et les techniciens qui travaillent ensemble. Cette session, monsieur Leduc nous a appris deux méthodes : la méthode AGIL et la méthode ITIL. Elles reproduisent toutes deux l’environnement du marché du travail avec un leader de groupe qu’on appelle SCRUM MASTER et le PRODUCT OWNER qui fait le lien entre le client et l’entreprise. Le SCRUM MASTER doit faire un compte rendu au PRODUCT OWNER afin de lui faire part de l’avancement du projet. Ce sont vraiment des méthodes que les administrateurs réseau ou les directeurs utilisent présentement sur le marché du travail, pour pousser les équipes à travailler ensemble. Ça va vraiment nous faciliter la tâche quand on va se rendre en entreprises pour des stages. Ça permet vraiment aux étudiants du Cégep de Rosemont de se démarquer sur le marché du travail.

Comment me décrirais-tu l’ambiance dans tes cours?

L’ambiance dans le programme est vraiment bien. Les garçons du programme nous acceptent et ils acceptent de travailler en équipe avec nous. Le côté que j’aime, c’est que dans les cours, ils nous considèrent comme leurs égaux. J’aime le fait qu’ils ne font pas de discrimination entre les gars et les filles. Ils savent qu’on a la même capacité qu’eux pour comprendre et interagir avec des problèmes.

Comment décrirais-tu tes enseignants?

Ils sont gentils et sont toujours là pour écouter les étudiants et pour pouvoir nous aider. Avant de nous aider, ils s’assurent que, de notre côté, on a effectué le travail minimum nécessaire. Quand on pose des questions, ils essaient d’abord de voir si on a vraiment compris le concept avant de juste venir nous donner une réponse. J’aime cette façon de faire! Ils vérifient tout le temps la compréhension de l’élève, son niveau pour l’aider du mieux possible, sans simplement donner la réponse.

Quels enseignants ont marqué ton passage à Rosemont jusqu’à maintenant?

Jusqu’à maintenant, il y a deux profs qui m’ont marquée. D’abord, il y a monsieur Bertrand, pour son parcours. C’est un ancien étudiant du Cégep de Rosemont. Il est très brillant et j’aime sa façon d’enseigner. Je pense que c’est lui qui a commencé avec l’option de former les étudiants pour le marché du travail, avec les travaux en groupe et les examens en groupe. Il nous apprend à communiquer, à gérer un groupe quand plusieurs personnes collaborent pour un même travail. Il nous apprend aussi à assumer les conséquences. Si quelqu’un n’a pas fait quelque chose dans l’équipe, ce ne sera pas la faute de la personne. Les conséquences ne vont pas seulement retomber sur une personne, mais elles vont retomber sur l’équipe en général. C’est comme ça que ça fonctionne sur le marché du travail.

Il y a aussi monsieur Leduc, qui accompagne Monsieur Bertrand dans son processus. Jusqu’à maintenant, je peux vous dire que ça m’a aidée dans ma vie personnelle, hors de l’école. Au travail aussi, ça m’aide! La façon dont ils nous poussent à travailler ensemble, en utilisant les méthodes agile et utile, est bénéfique autant au Collège qu’en dehors, au travail ou dans notre vie personnelle.

La vie étudiante

Si tu pouvais donner un seul conseil à une personne qui commence le cégep, que lui dirais-tu?

Je lui dirais d’avoir la tête sur les deux épaules, de savoir ce qu’elle veut. Elle doit être organisée parce que le cégep n’est pas pareil que le secondaire. Ce n’est pas pareil que l’université non plus. Ce sont des mondes différents.

Si tu veux rentrer au cégep, il va falloir que tu sois organisé, que tu saches ce que tu veux : « OK, je pars du point A, il faut que j’arrive au point B. » Si, au milieu, tu sens que tu as besoin d’aide, il ne faut pas avoir honte. Au contraire, au Cégep de Rosemont, il y a Marie de La Boussole, qui est toujours souriante et disponible pour nous aider. Je suis moi-même allée voir Marie pour qu’elle puisse m’aider avec mon emploi du temps, parce qu’au début, je n’arrivais pas à trouver l’équilibre entre l’école et le travail.

C’est très important pour une personne qui, comme moi, étudie et travaille en même temps, de pouvoir trouver le juste milieu pour empêcher que l’un empiète sur l’autre. Il faut pouvoir accorder le temps nécessaire pour chaque chose.

La motivation, c’est comme une roue : il y a des up ou des down. Mais la discipline, ça va pouvoir t’aider à survivre au cégep.

Comment as-tu découvert La Boussole?

J’ai découvert La Boussole à ma première session. Il y avait une rencontre que Marie faisait pour les étudiants internationaux et pour les gens dont c’était la première fois au cégep. Je me suis inscrite.

On discutait de tout et de rien et on a abordé la question de l’agenda et de la planification. Comme je n’arrivais toujours pas à trouver le bon rythme entre le travail et l’école, c’est à ce moment que Marie m’a parlé de La Boussole. Elle m’a conseillé de venir la voir et m’a dit qu’elle pourrait m’aider. J’ai suivi son conseil. Je suis allée la voir et elle m’a montré des petits trucs avec l’agenda, de toujours noter ce que j’ai à faire, juste pour être sûre. Elle m’a même conseillé de noter le temps que ça me prend pour me déplacer, pour sortir de l’école et me rendre à la maison.

Ce sont des trucs qui me permettent de savoir le temps réel qu’on a à accorder, soit pour nos devoirs, soit pour des trucs du travail.

Après le cégep

Quelle profession te vois-tu exercer dans 5 ans? 

Ça, c’est facile. Dans cinq ans, je me vois en tant qu’administratrice réseau dans les organismes de l’État comme les ministères. Oui, soit une administratrice réseau ou une architecte réseau.

Programme en lien avec l’article

420.B0 PR1

Techniques de l’informatique – Profil Réseautique : sécurité et virtualisation

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