Maude est finissante en Techniques d’inhalothérapie. Le Cégep de Rosemont l’a invitée à témoigner de son expérience collégiale.
Cheminement scolaire
Quels étaient tes intérêts professionnels avant de t’inscrire au cégep?
Avant d’être au cégep, j’étais fleuriste. Donc, on s’entend que c’est un parcours totalement différent. J’ai toujours voulu aller faire quelque chose en santé. Donc, je me suis dirigée vers le programme Techniques d’inhalothérapie, parce que c’est quelque chose que je trouvais spécial, mystérieux. C’est pour ça que je suis allée vers ce programme-là.
Pourquoi as-tu choisi d’étudier au Cégep de Rosemont ?
J’avais entendu que le Cégep de Rosemont offrait beaucoup de techniques qui n’étaient pas offertes dans d’autres établissements. Je me suis aussi intéressée à ce collège-là en particulier parce que ce n’est pas un collège qui est trop gros. C’est important pour moi qu’il y ait une certaine familiarité entre les professeurs et les étudiants, une certaine convivialité, qu’on ne se sente pas comme des numéros. Donc, c’est pour ça. C’est aussi pour la grosseur du collège que j’ai choisi d’aller voir sur le site du cégep.
Le programme Techniques d’inhalothérapie
Pourquoi as-tu choisi d’étudier en Inhalothérapie?
J’ai découvert le programme Inhalothérapie en faisant une recherche sur le web, en regardant les programmes qui étaient offerts au Cégep de Rosemont. Je voulais m’en aller en santé, pas nécessairement en Soins infirmiers. Et puis, c’est après la lecture des programmes que je me suis dit : « Ça a l’air passionnant ce métier-là, je veux essayer. » Je n’avais aucune idée de ce que c’était l’inhalothérapie avant de m’embarquer dans le programme, puis je suis mordue.
Comment décrirais-tu les cours et les enseignants?
Au début, on commence par des cours de formation générale. On a de la chimie et de la biologie qui est plus appliquée à l’inhalothérapie, mais, quand même, il faut savoir comment un corps humain fonctionne avant de s’embarquer dans des cours un peu plus spécifiques. Ensuite, on suit des cours sur la ventilation mécanique, la pédiatrie, la néonatalogie. On a même des cours sur l’anesthésie, parce qu’il faut savoir que l’inhalothérapeute est appelé à travailler dans beaucoup de secteurs d’activités. On a aussi des cours sur la fonction respiratoire, qui est aussi un autre secteur d’activité dans lequel on va travailler. Donc, c’est très diversifié. Ce n’est pas routinier, c’est vraiment le fun!
Mes profs sont tous différents. Il n’y en a pas un de pareil. C’est ça que j’aime au Cégep de Rosemont : chaque professeur a sa petite touche. On a Jocelyn Vachon qui est président de l’OPIQ. C’est un professeur très, très, très structuré que j’admire beaucoup parce qu’il va à fond dans les notes, on est vraiment dans la précision. Donc, chaque fois qu’on veut avoir plus d’informations sur un sujet, qu’on veut creuser davantage, on peut aller le voir. C’est sûr qu’il va nous sortir beaucoup, beaucoup de théories. Ensuite, il y a Léo Deslippes qui est un petit peu plus spontané, je dirais, dans ses explications, mais qui est un fan fini de la ventilation. Donc, c’est intéressant de voir toujours la petite étincelle dans ses yeux dans ses cours. Puis, mon petit coup de cœur, c’est Nancy Breton. C’est elle qui me supervise d’ailleurs en stage de troisième année. Chez Nancy, j’aime beaucoup le fait qu’elle est vraiment comme une coach d’équipe sportive. Les stages, c’est le moment où on est très angoissé comme élève, qu’on est très stressé, qu’on vit beaucoup de choses. Autant qu’on va avoir de super belles journées, autant qu’il y a des journées où on se dit: « Mon Dieu, pourquoi je suis en train de faire ça? ». Nancy est toujours calme. Elle va toujours trouver le bon mot pour nous remettre un peu d’énergie, puis dire : « Ok là, c’est bon, tu l’as, continue ! »
Qu’aimes-tu le plus de ton programme?
Ce que j’aime le plus dans mon programme? Je suis une personne qui aime beaucoup s’impliquer et je trouve que le Collège me permet de m’impliquer à ma façon. Je suis une maman qui a un enfant. Donc, je ne peux pas donner trop de mon temps. En même temps, je veux faire quelque chose au Collège. Je n’ai pas envie d’être juste une passante. Donc, j’ai pris à cœur certaines activités : j’administre avec quelqu’un d’autre un groupe Facebook pour notre programme. Je me suis occupée des photos de finissants, je me suis occupée des vestes qu’on a fait faire à l’image de notre programme. Donc, ce que j’aime ici, c’est qu’on nous donne la possibilité de nous impliquer, de faire une différence au Cégep de Rosemont.
Peux-tu me décrire les différentes activités d’apprentissage que vous faites dans ton programme?
C’est sûr qu’il y a des cours qui sont un peu plus théoriques, assis devant le professeur avec des explications, mais on a des cours pratiques et des cours de laboratoires. Dans les cours de laboratoires, ce qui est intéressant, c’est qu’on a un mannequin haute-fidélité au Cégep de Rosemont. Donc, c’est un mannequin qui peut avoir de la cyanose, donc ses lèvres peuvent devenir bleues comme un vrai patient, qui peut parler… C’est un mannequin qui nous permet d’entendre les bruits pulmonaires. Donc, ça aussi, ça peut nous aider à pratiquer notre oreille.
Quand on entre dans la salle de simulation, c’est vraiment une simulation : le professeur nous explique un cas et nous dit ce qu’il va arriver en gros. Il y a toujours une petite surprise, donc c’est un moment quand même stressant, mais l’apprentissage, au final de ça, c’est tellement enrichissant. On discute de la situation. Qu’est-ce qui a bien été? Qu’est-ce qui n’a pas bien été? Puis, c’est convivial. Il n’y a pas de « Oh, t’as pas bien fait ça »… Non, non. C’est vraiment dans une atmosphère d’apprentissage.
Quels enseignants ont marqué ton passage à Rosemont ?
Oui, il y a des professeurs qui m’ont marquée ici. C’est sûr. Comme dans tout parcours étudiant, il y a toujours un professeur qui nous marque plus que d’autres. Pour ma part, c’est Nancy Breton qui m’a marquée. Je trouve vraiment qu’elle a un esprit de coach d’équipe. Elle est mon maitre de stage de troisième année. Donc, c’est elle qui vient me voir à l’hôpital, puis en stage. On a toujours des moments où on se remet en question, où on doute un peu de ce qu’on fait. Il y a autant de journées extraordinaires qu’il y a de journées où on se demande ce qu’on fait là, parce qu’il faut se rappeler qu’un stage, c’est stressant aussi. Ça a son lot de stress et d’inconnu. Ce qui est tout à fait normal. Donc, Nancy va toujours venir nous donner une petite tape dans le dos pour nous encourager, puis nous dire : « Mais non, t’es bonne, t’es capable, continue! »
Comment arrives-tu à concilier la famille, le travail et les études?
Comment j’arrive à concilier famille, études, travail? J’ai 30 ans, je suis une maman monoparentale en garde partagée. Je travaille, je dois payer mon appartement. Comment je réussis à concilier le tout? En fait, j’ai la chance d’avoir des professeurs vraiment compréhensifs. Ça m’est déjà arrivé parfois que la garderie m’oblige à prendre un petit 15 minutes, d’arriver en retard. Les professeurs sont très, très, très compréhensifs ici, et une chance! C’est ce qui m’a permis à passer au travers de mon programme. Donc, c’est comme ça que j’arrive à concilier le tout. Puis, les professeurs savent aussi qu’on travaille. Oui, il y a une charge de travail, il faut travailler dur, mais c’est faisable. Ça se fait.
En trois mots, comment décrirais-tu le programme Techniques d’inhalothérapie?
S’il y avait trois mots pour décrire ma technique au Cégep de Rosemont, je dirais engagement, passion et travail d’équipe.
Peux-tu m’en dire plus sur le volet « travail d’équipe »?
Comme on est dans une technique, il faut s’entraider. On n’a pas le choix. On a tous des obligations de famille, de travail. On est des gens de différents milieux, de différents âges, c’est ce qui arrive dans une technique. Donc, il faut s’entraider. J’ai toujours aidé les gens qui avaient besoin d’aide pour leurs études et vice-versa. Donc, on se fait des petits groupes qu’on appelle des « study groups ». On allait à la bibliothèque, on allait étudier quelques heures pour s’assurer que tout le monde ait bien compris. Pour moi, c’est vraiment important l’entraide entre les étudiants.
Le Collège
Comment décrirais-tu l’ambiance qui existe au Cégep de Rosemont?
C’est très convivial. On est très proche. Surtout les gens qui sont dans les techniques, on est très proche les uns des autres parce que nous sommes dans de petits groupes. Même les professeurs, je trouve qu’ils ont une facilité d’approche : ils sont toujours disponibles, on peut leur poser nos questions. Les professeurs nous encouragent vraiment beaucoup aussi dans notre parcours. C’est sûr que nous approchons de la fin, donc il y a une petite ambiance peut-être un peu plus festive. On a hâte de terminer, on sent que la fin approche. Je dirais que c’est l’ambiance en ce moment qui règne dans les corridors.
Qu’aimes-tu le plus du Cégep de Rosemont?
Ce que j’aime le plus de Rosemont, c’est vraiment la grosseur du Collège et la familiarité qu’on a entre les étudiants et les professeurs. Le fait que ce ne soit pas de trop grosses classes, c’est ça qui me parle beaucoup aussi. Le fait que le professeur soit accessible quand on a des questions, c’est quelque chose qui me parle beaucoup ici. J’ai déjà fait d’autres cégeps par le passé, pour de la formation générale, et je n’avais pas un aussi bon accès à mes professeurs qu’au Cégep de Rosemont.
Si tu pouvais donner un seul conseil à une personne qui commence des études collégiales, que lui dirais-tu?
Si j’avais un conseil à donner à quelqu’un qui s’apprête à entrer au cégep, c’est : « Implique-toi! Fais de ton programme quelque chose dont t’as envie. Tu veux être ici? Participe! Tu veux faire des activités socioculturelles? Il y a vraiment plein de choses à faire au collège. Donc, il y a un moyen d’en faire plus. Je pense que c’est le conseil que je donnerais à quelqu’un qui commence ici.
Après le Collège
Où te vois-tu dans cinq ans?
Moi, je suis finissante de troisième année. C’est sûr que j’arrive à la fin du programme. Dans cinq ans, je ne sais pas! Je me verrais peut-être en médecine. Il n’y a pas d’âge pour rêver, puis continuer à parcourir du chemin. Moi, l’école, c’est quelque chose que j’aime. Donc, c’est sûr que je vais continuer à entreprendre d’autres études. Peut-être la médecine, je dis ça, mais ça peut être autre chose aussi, quelque chose de totalement différent. J’étais fleuriste avant, je suis en inhalothérapie, donc, qui sait où je serai dans cinq ans.
Aimerais-tu ajouter quelque chose?
Oui, j’aimerais ajouter quelque chose qui, pour moi, a fait une différence au Cégep de Rosemont. J’ai un parcours atypique : j’ai eu mon enfant pendant que j’étais au collège. Il y a eu beaucoup de compréhension de la part de mes professeurs. J’ai eu droit à une salle d’allaitement dans le coin de ma technique pour tirer mon lait. Ça peut sembler anodin pour certains, mais pour des jeunes mamans qui veulent allaiter leur enfant, savoir que c’est possible de le faire ici, au Collège, je trouve ça génial.