Le Cégep vu par… Ezedin

Ezedin est finissant en Techniques d’inhalothérapie. Le Cégep de Rosemont l’a invité à témoigner de son expérience collégiale.

 

Cheminement scolaire

Quels étaient tes intérêts professionnels avant de t’inscrire au cégep?

Avant d’entrer dans le programme, j’étais dans la restauration pendant quelques années et un moment donné, je commençais à me poser des questions, si je voulais me réorienter professionnellement.

Pourquoi as-tu choisi d’étudier au Cégep de Rosemont ?

C’est le seul collège qui l’offre en français sur l’île de Montréal et c’est là où je vis donc, c’est pour ça que je l’ai choisi.

Le programme Techniques d’inhalothérapie

Pourquoi as-tu choisi d’étudier en Inhalothérapie?

Un jour, ma fille qui est tombée malade. Elle s’est réveillée durant une nuit vers 2 h du matin, en grosse détresse respiratoire. Je paniquais, je n’avais aucune idée de ce qui se passait. Elle avait les lèvres bleues et, quand elle respirait, c’était super creux dans sa poitrine. J’ai paniqué, je l’ai pris tout de suite, on est allé à l’urgence de l’Hôpital du Sacré-Cœur où on nous a pris immédiatement. Je n’ai pas eu la chance de m’asseoir dans la salle d’attente, tout de suite, on nous a pris au triage et on est allé voir le médecin immédiatement. C’est là que j’ai rencontré l’inhalothérapeute pour la première fois. Il m’a impliqué énormément dans les traitements qu’il lui donnait. Il m’expliquait les choses au fur et à mesure, ça a comme allumé quelque chose en moi et j’ai commencé à faire des recherches sur la technique. Je me suis informé, je suis allé à une journée portes ouvertes et c’est comme ça que ça a commencé.

Comment décrirais-tu la profession d’inhalothérapeute?

La profession d’inhalothérapeute, je la décrirais comme étant très variée. Il y a plusieurs secteurs dans lesquels on pourrait travailler, et il faut quasiment être dedans pour le savoir. Alors, je vous conseille de vous informer auprès de votre collège ou si vous connaissez des inhalothérapeutes dans votre entourage. Il y a domaines différents dans lesquels on peut œuvrer comme le bloc opératoire, qui est mon domaine préféré, coup de cœur, aux soins intensifs, à l’urgence, en fonction pulmonaire. On peut travailler aux soins à domicile… Tu sais, les possibilités sont infinies et, surtout avec le contexte actuel de la pandémie, la demande est très, très, très élevée. Alors, tu as le choix de travailler où tu veux en graduant.

Comment décrirais-tu les cours et les enseignants?

Je trouve qu’on nous a bien formés. Là, je suis rendu à ma dernière session et je vais graduer dans environ deux mois. Je trouve qu’on nous a bien préparés à ce qui nous attendait dans le milieu hospitalier. Dès la première année, on a commencé à avoir des stages, on a commencé à voir l’environnement de l’hôpital, on a pu trouver notre place parmi tous les autres professionnels. Donc, j’ai senti qu’on nous a vraiment bien préparés. En première année, on a des cours de biologie, des cours de chimie pour bien comprendre l’anatomie et physiologie du corps humain. Alors, je me suis bien senti. Et là, en troisième année, en commençant mon année de stage, j’étais en forme et prêt à répondre aux défis.

Il y a plusieurs enseignants que j’ai vraiment aimés, franchement. J’ai vraiment eu une belle expérience ici au Collège. Je vais en nommer deux parce qu’ils sont partis à la retraite donc, je vais les nommer et ça ne fera pas de chicane avec les autres profs. Il y a Cécile Hénault qui était coordonnatrice de stage au Collège. C’est une femme exceptionnelle, tellement dévouée à aider ses élèves. Elle donne son numéro de téléphone cellulaire personnel à tout le monde, tu peux l’appeler n’importe quand, que tu aies des questions académiques ou même des questionnements au niveau personnel, elle est toujours là pour ses élèves. Une autre enseignante qui m’a vraiment marqué aussi, c’est Sophie Maheu, une prof de chimie. C’est une femme tellement rigoureuse dans son travail, une pédagogue hors pair qui m’a vraiment, vraiment marqué.

Peux-tu me décrire les différentes activités d’apprentissage que vous faites dans ton programme?

Il y a différents types d’apprentissages. On nous apprend beaucoup de techniques d’assistance respiratoire aux patients. On apprend les différentes pathologies, les causes, la physiopathologie, les traitements, etc. On doit être capable aussi d’envisager les étapes à venir durant une intervention.

Comment arrives-tu à concilier la famille, le travail et les études?

C’est une bonne question conciliation, travail-famille ou école-famille. Moi, j’ai trois petits enfants, c’était tout un challenge. Une chance que ma conjointe était là pour m’épauler dans ce processus. Ça a demandé beaucoup de motivation et de détermination. Par moments, j’ai trouvé ça difficile, mais j’ai réussi, j’ai persévéré. Des fois, j’allais jaser avec mes enseignants juste pour qu’ils me remettent dedans, qu’ils me brassent un peu et c’est ça, c’est comme ça que j’ai passé à travers.

Le Collège

Comment décrirais-tu l’ambiance qui existe au Cégep de Rosemont?

Le Cégep de Rosemont, c’est un petit collège. L’ambiance est très chaleureuse, tu revois souvent les gens. Je trouve que les gens sont très sympathiques. Tu trouves toujours quelqu’un qui t’ouvre la porte, tu sais, ce n’est pas comme ça ailleurs j’ai l’impression. C’est une petite atmosphère très familiale et puis c’est ça, c’est comme ça que je décrirais l’atmosphère du Collège

Peux-tu me parler des activités socioculturelles ou sportives au Collège? As-tu eu la chance de participer à l’une d’elles?

La première année, j’ai joué au badminton au gymnase de l’école tous les mercredis après-midi. Ça me faisait énormément de bien, je décrochais et je rencontrais aussi d’autres élèves d’autres programmes avec qui j’ai bâti des amitiés. Donc, c’était une bonne façon de se changer les idées.

Que retiens-tu de ton passage au Cégep de Rosemont?

Ce que je retiens de mon passage au Cégep de Rosemont, c’est que c’est un collège qui met toutes les ressources à la disponibilité de ses élèves pour réussir. Donc, les enseignants sont super impliqués et dévoués. Aussi, il y a l’aide financière aux étudiants qui est disponible, il y a un bureau au Collège. Donc, il n’y a pas de raison de ne pas réussir, tout est là pour toi.

Si tu pouvais donner un seul conseil à une personne qui commence des études collégiales, que lui dirais-tu?

Un conseil que je donnerais à un futur étudiant, c’est : « Prends le temps de t’informer, va aux journées Portes ouvertes pour voir vraiment si tu aimes ça. Il y a des séances d’information, des kiosques qui sont là. Ça donne vraiment une idée de quoi aura l’air ton programme ou ton métier. »

Après le Collège

Où te vois-tu dans cinq ans?

En sortant d’ici, j’ai un poste qui m’attend à l’Hôpital de Montréal pour enfants, au bloc opératoire. J’avais travaillé là cet été, en tant que préposé au matériel pour les inhalos. Ça m’a donné la chance de découvrir l’expérience sur le terrain et c’est là que je vais travailler. Je me suis aussi inscrit à l’Université de Montréal en gestion des soins de santé et des services sociaux. Alors, j’essaie de m’aligner un petit peu vers ça et d’en apprendre encore plus sur le domaine.

Aimerais-tu ajouter quelque chose?

Je suis passionné du programme et passionné aussi du Collège. J’ai eu une expérience vraiment formidable et j’espère que mon entrevue reflète ce que j’ai vécu.

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Techniques d’inhalothérapie

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