Le Cégep de Rosemont a rencontré Marie-Ève, une finissante du programme Soins infirmiers. Découvre ce qu’elle apprécie de sa formation et du cégep!
Le cheminement scolaire
Parle-moi un peu de ton parcours, avant de t’inscrire au Cégep de Rosemont?
Je suis sortie du secondaire et j’étais un peu mélangée, je ne savais pas trop ce que je voulais faire. J’ai essayé plusieurs choses. J’ai essayé d’aller en Sciences humaines, je n’ai pas trop aimé ça. Je m’en allais vers le droit ou la psychologie. Finalement, je voyais que ça ne marchait pas en Sciences humaines, donc j’ai essayé autre chose, je voulais essayer une technique. J’ai ensuite essayé la technique en Soins préhospitaliers d’urgence. Ça n’a pas fonctionné non plus, mais j’ai réalisé que j’aimais beaucoup la santé et tout ce qui touchait l’anatomie et la physiologie. J’ai donc décidé de me réorienter en Soins infirmiers.
Pourquoi as-tu choisi Rosemont pour tes études en Soins infirmiers?
J’ai choisi Rosemont parce que c’est un petit cégep. Moi, je voulais quelque chose d’un peu plus petit, avec une cohorte plus petite et un peu moins de professeurs. Comme ça on peut être un peu plus tissés serré.
J’avais le choix d’autres cégeps, mais ils étaient plus gros et ça me faisait un peu plus peur. Je voulais aller dans un cégep un peu plus petit et je suis satisfaite. J’aime Rosemont pour son ambiance qui est chaleureuse. C’est plus petit et calme. Ce n’est pas un cégep où tu vas voir des personnes courir en criant, c’est calme, c’est chaleureux, c’est un bon endroit pour apprendre.
Ça, c’était important pour moi.
Le visage humain du Cégep
Comment décrirais-tu l’ambiance qui existe au Cégep de Rosemont?
Le Cégep de Rosemont, c’est une petite école qui a une ambiance très chaleureuse. Il n’y a pas beaucoup d’élèves. C’est calme. On y trouve vraiment une belle ambiance d’apprentissage.
Tu ne vas pas voir des personnes courir, crier, faire des pirouettes. Quand tu vas à la bibliothèque, tu peux réserver un petit local avec tes collègues et réviser pour tes examens. Parfois, quand j’arrive tôt le matin, je m’en vais à la cafétéria, il n’y a pas beaucoup de bruit. Je mets mes écouteurs, je fais mes choses. C’est très bien.
C’est très chaleureux, c’est accueillant, les personnes sont bien.
L’excellence des programmes
Comment décrirais-tu les cours? Qu’est-ce que vous apprenez dans le programme?
Dans mon programme Soins infirmiers, on apprend plusieurs choses. On a des cours où l’on va voir les pathologies. Donc, on apprend les pathologies principales, puis on va vraiment regarder les symptômes, les signes, les évaluations infirmières, les surveillances infirmières et tous les médicaments associés.
On a d’autres cours qui se donnent au laboratoire et où on va vraiment pratiquer des techniques. On apprend les techniques pour les sondes urinaires et les cathéters, par exemple.
On a beaucoup de lectures ou d’exercices qu’on peut faire à la maison.
Puis, bien sûr, on a les stages qu’on fait presque chaque session, qui nous permettent d’apprendre encore plus.
C’est sûr que toutes les activités de laboratoire à l’école ou à ESPA m’ont aidée à être plus confiante dans les soins que j’ai apportés aux patients en stage. Ce sont des pratiques. Plus tu pratiques, plus tu deviens confiante.
Quand tu arrives en stage, même si on essaie de tout reproduire ce qu’on voit à l’hôpital, c’est une autre expérience. Mais, quand tu pratiques bien et que tu connais bien tes surveillances et tes évaluations, tu sais quoi faire et tu prends confiance. Donc, quand tu arrives en stage, ça va mieux.
Parle-moi des différents secteurs d’activités où tu peux travailler?
En Soins infirmiers, on voit beaucoup d’unités et différentes clientèles. On voit la gériatrie, la pédiatrie, la périnatalité, la psychiatrie, la médecine-chirurgie, les soins postopératoires et préopératoires.
Pour chaque spécialité, on a un stage. En psychiatrie, je suis allée à Louis-H.-Lafontaine. En pédiatrie et en périnatalité, je suis allée à Sainte-Justine. Aujourd’hui, j’étais au CHUM pour tout ce qui concerne la médecine-chirurgie, les soins préopératoires et postopératoires. Donc, on voit vraiment une grande variété de clientèles et d’unités. Ça nous permet vraiment, après nos études, de choisir ce qu’on a le plus aimé. Est-ce qu’on préfère travailler auprès des personnes âgées, des enfants, à la salle d’accouchement, en psychiatrie?
Pour ma part, j’ai vraiment eu un coup de cœur pour la pédiatrie. C’est vraiment le fun de faire nos stages à Sainte-Justine! C’est un hôpital merveilleux. J’adore les enfants et je vais commencer cet été à travailler à Sainte-Justine. Je suis vraiment excitée et j’ai hâte de voir comment ça va se passer!
Comment me décrirais-tu l’ambiance dans tes cours?
Dans les cours de Soins d’infirmiers, on a une belle ambiance. On est quand même assez soudés. C’est sûr que si tu demandes de l’aide, tout le monde est là pour toi. On est un peu dans le même bateau. En Soins d’infirmiers, il peut y avoir des hauts et des bas. Des fois, ça peut être très difficile. Des fois, tu as une pause et ça fait du bien. On est là les uns pour les autres, on s’entraide. C’est vraiment le fun parce que tu développes de belles amitiés durant ton parcours. Quand ça va moins bien ou quand tu vis de belles réussites, tu peux toujours aller voir tes collègues de travail.
Comment décrirais-tu tes enseignantes?
Les professeures à Rosemont sont superbes. Je les ai vraiment beaucoup appréciées. Il y en a trois qui m’ont complètement marquée.
La première, c’est Séverine Descombes. C’est une professeure d’anatomie et physiologie. Ça a été mon cours préféré de Soins d’infirmiers. C’est vraiment là que tu apprends la base. C’est dans son cours que tu apprends tout. Sur l’anatomie du corps humain et comment il fonctionne. Cette professeure est tellement motivée à trouver toutes sortes de façons pour t’enseigner! Je me souviens que pour nous faire comprendre le système immunitaire, elle avait construit un gros château. Elle nous donnait des petits jouets pour nous parler des différentes cellules immunitaires et des bactéries. C’était tellement interactif! C’est vraiment une personne qui adore enseigner, qui a beaucoup de joie de vivre. Elle m’a beaucoup motivée.
La deuxième enseignante, c’est Annie Canuelle qui est une enseignante de pédiatrie. C’est comme une maman. C’est quelqu’un que tu vas aller voir quand ça ne va pas, qui va te rassurer, te transmettre sa passion pour tout ce qui touche la pédiatrie. Elle a vraiment marqué mon parcours.
J’ai aussi aimé Stéphanie Shannon, qui a été ma professeure en pharmacologie et en stages. C’est une personne très rigoureuse et qui a beaucoup de connaissances. C’est une inspiration. Elle est très concentrée, très efficace, très organisée dans tout ce qu’elle fait. C’est quelqu’un qui va te pousser pour que tu apprennes plus, pour que tu développes tes compétences. Je sens que je suis devenue une meilleure étudiante, une meilleure infirmière grâce à elle.
Peux-tu me parler des activités de simulation que tu as faites à ESPA Montréal, à l’Hôpital Jean-Talon?
Je suis allée environ cinq fois dans mon parcours en Soins infirmiers à ESPA.
C’est un endroit où il y a des mannequins qui sont vraiment bien faits. Ils peuvent respirer, ils peuvent saigner, etc. C’est vraiment conçu pour reproduire la réalité. Ça ressemble à une chambre d’hôpital avec un mannequin interactif.
Pendant la simulation, tu as ton professeur de l’autre côté que tu ne vois pas, mais qui va parler à la place du patient. Tu vas voir un peu le dossier du patient, pour comprendre pourquoi il est là, voir quels sont ses médicaments, ce qu’il prend, ce qui s’est passé. Quand tu es prête, tu entres dans la chambre et ça reproduit vraiment ce qu’on voit en stage.
C’est vraiment le fun parce que tu pratiques, tu vas faire tes surveillances et tes évaluations. De l’autre côté de la salle, il y a des élèves qui te regardent et on fait un retour en groupe, avec la prof, pour voir ce qui a bien été et ce qui a moins bien été. C’est vraiment une belle expérience d’apprentissage!
J’ai des collègues qui ont eu la chance d’avoir des acteurs au lieu des mannequins, surtout pour la psychiatrie. C’est vraiment impressionnant!
Ça nous permet de super bien pratiquer. On aime ça, ces journées-là!
Qu’as-tu le plus aimé de ton programme?
Ce que j’aime le plus dans mon programme, c’est le fait qu’il n’y a pas beaucoup de profs en Soins infirmiers. Donc, par exemple, tu peux avoir un professeur en pharmacologie et le retrouver en stage en troisième année. Ça nous permet de vraiment bien à connaitre nos professeurs et eux aussi nous connaissent bien. Quand tu te promènes dans les corridors et que tu croises ton prof, tu peux vraiment discuter avec lui et tisser des liens serrés.
Les enseignants sont vraiment là pour toi. Tu n’es pas un numéro. Ils savent qui tu es, ils savent tes forces, ils savent tes faiblesses. Si ça ne va pas, tu peux tout le temps aller les voir. Plusieurs fois, je suis allée discuter avec des profs que j’ai eus pendant mon parcours. C’est vraiment quelque chose que j’ai beaucoup aimé.
Qu’aimes-tu le plus de la profession infirmière?
Ce que j’aime le plus dans le métier que je vais faire, c’est l’aide que j’apporte aux clients, aux patients. Ça me fait vraiment du bien quand je sens que j’ai vraiment aidé quelqu’un. Quand ils sont satisfaits des soins que je donne ou quand je sens que j’ai vraiment fait une différence, que j’ai soulagé leur douleur ou que je leur fais de l’enseignement, pour qu’ils comprennent mieux ce qui se passe ou leurs médicaments.
Donc, quand je sens que j’ai vraiment aidé et fait une différence, c’est ça que j’aime. Ça me fait du bien.
Quelles sont selon toi les qualités essentielles pour être une bonne infirmière?
Pour être une bonne infirmière, je crois que ça prend beaucoup d’empathie et beaucoup d’écoute. Il faut aussi être persévérante. Des fois, il y a des journées qui peuvent être plus difficiles que d’autres. Des fois, tu peux être sous la pression.
Il faut aussi être curieuse et toujours vouloir chercher les réponses. On est tout le temps en apprentissage dans ce milieu. On cherche toujours à savoir pourquoi un patient à une certaine pathologie et ça change tellement souvent! C’est important de vouloir acquérir de nouveaux apprentissages constamment, de montrer beaucoup d’écoute et d’empathie, comme j’ai dit.
On doit démontrer de la générosité, être là pour les patients puis avoir un grand cœur. Parce que c’est ce dont ils ont besoin. Pour nous, on voit plein de patients durant notre journée. Mais les patients, eux, ils ne voient pas beaucoup d’infirmières. C’est une expérience qui peut être traumatisante d’aller à l’hôpital parce qu’ils ne vont pas bien. Donc, ils ont besoin de quelqu’un qui a un grand cœur.
La vie étudiante
Que retiens-tu de ton passage au Cégep?
Ce que je vais retenir, bien sûr, ce sont mes connaissances. Même si j’aimerais tout retenir, je ne peux pas tout retenir, mais je repars avec mon gros bagage de connaissances. C’est vraiment ce qui m’a aidée à réviser pour mes examens et ce qui va m’aider dans le futur à assurer mes suivis et mes évaluations. Je pars avec un gros sac à dos de connaissances, prête à affronter ce qui va se passer à Sainte-Justine.
Si tu pouvais donner un seul conseil à une personne qui commence le Cégep, que lui dirais-tu?
Le premier conseil, ce serait de s’organiser. Il y a une grosse marche entre le secondaire et le cégep. Ça peut être effrayant, mais tu vas t’adapter. Tu vas t’adapter en mettant en place des outils qui vont t’aider (avoir un agenda, organiser tes études, etc.). Trouve quelle est la meilleure façon pour toi d’étudier. Est-ce que c’est faire des schémas, lire, écrire au tableau? L’organisation, ça va extrêmement t’aider.
Mon deuxième conseil, c’est vraiment de prendre soin de soi. L’école, c’est quelque chose qui gruge de l’énergie. Donc, c’est important d’avoir quelque chose qui vient recharger ta petite batterie d’énergie. Que ce soit danser, aller faire du sport, dessiner, faire des activités à l’école. Trouve quelque chose que tu aimes pour te donner de l’énergie, pour prendre soin de toi. Parce que c’est ça, quand tu ne prends pas de soin de toi, c’est là où tout va mal, que tu es fatiguée, que ça ne fonctionne plus.
Qu’est-ce que tu fais, toi, pour charger tes batteries?
Pour charger mes batteries, je prenais beaucoup de temps chez moi, juste à être dans le noir avec mes écouteurs, pour me recentrer. Parfois, quand je reviens de l’école, je peux me sentir submergée de stimuli. Je décide de ne pas commencer mes devoirs tout de suite, que mes lectures vont attendre. Je prends du temps pour moi, pour juste être dans ma chambre, me coucher un petit peu, mettre des bouchons et relaxer. Ça a été quelque chose qui m’a vraiment beaucoup aidée.
Je prends soin de moi, autant en continuant de voir mes amis, ma famille, mon partenaire. Je prends du temps pour aller dehors, faire de l’activité physique… C’est quelque chose qui m’a aidée.
Après le cégep
Quelle profession te vois-tu exercer dans 5 ans?
Dans cinq ans, je me vois infirmière clinicienne. Je m’en vais à l’Université de Sherbrooke au campus de Longueuil. J’espère que dans cinq ans, je serai en train de faire ma maitrise. L’avenir nous le dira, mais j’aimerais ça. Je compte faire l’université en même temps que je vais travailler à Sainte-Justine.