Alimentation durable


Adoptons des pratiques alimentaires plus saines et durables. Parce que chaque petit geste compte, repenser nos choix alimentaires peut contribuer à réduire l’impact de notre consommation sur l’environnement et notre santé.

Connaitre l’empreinte carbone de nos choix

Le Bureau du développement durable du Cégep de Rosemont, le Groupe Compass, le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) et PolyCarbone ont collaboré pour mettre en place un projet d’affichage de l’empreinte carbone d’une partie de l’offre alimentaire de la cafétéria, soit quarante plats servis au menu quotidien. L’objectif? Sensibiliser notre communauté collégiale à l’impact de notre alimentation sur les changements climatiques et à l’encourager à faire des choix alimentaires plus durables.

Dans le cadre de ce projet, l’empreinte carbone d’un plat représente l’impact des activités humaines sur les changements climatiques principalement causés par les gaz à effet de serre (GES) émis par l’ensemble des activités du cycle de vie des aliments, du champ jusqu’à l’assiette. Ceci comprend les étapes de production, de transformation, de l’emballage, du transport, de la préparation et de la gestion des déchets.

Les étiquettes sur les plats permettent de faire des choix plus éclairés. Elles indiquent, sur une échelle à cinq paliers (de A à E), l’empreinte carbone de chaque plat. Les plats obtenant des notes entre A et C ont une empreinte carbone inférieure à la moyenne actuelle d’un repas moyen omnivore au Québec; ces plats sont donc à privilégier pour réduire l’empreinte carbone de notre alimentation! En sensibilisant et en informant sa communauté, Rosemont s’engage ainsi dans l’action climatique!

 

Voir la fiche détaillée des plats analysés

Faits saillants
Les 5 plats contenant du boeuf sont ceux avec l’empreinte carbone la plus élevée. La viande de boeuf contribue à elle seule à plus de 79% de leur empreinte carbone. Par exemple, dans le burger de boeuf, la viande constitue moins de la moitié de la masse de la portion, mais est à l’origine de 95% de son empreinte carbone. Cependant, dire non à la viande de boeuf ne veut pas forcément dire renoncer à son burger: choisir un burger de viande blanche, comme le burger au poulet, ou un burger végétarien permet de réduire son empreinte carbone sans se priver!
 
Pourquoi la viande de boeuf a-t-elle une empreinte carbone aussi élevée?
L’élevage des boeufs produit plusieurs gaz qui, une fois dans l’atmosphère, vont réchauffer la planète: le méthane (CH4) provenant de la digestion des animaux et le protoxyde d’azote (N2O) issu de leur fumier ont respectivement un pouvoir réchauffant global environs 29 fois et 273 fois plus élevé que celui du dioxyde de carbone (CO2)! De plus, l’élevage bovin n’est pas vraiment efficace d’un point de vue nutrition: il faut environ 10 kg de protéines végétales pour produire 1 kg de protéine animale, ce qui mobilise des terres, requière des intrants chimiques, notamment des engrais azotés, et contribue à près de 25% aux émissions de GES reliés à l’élevage bovin.
Dans l’ensemble, les plats végétariens ont une empreinte carbone plus faible que les plats contenant de la viande. Dans une assiette végétarienne, l’empreinte carbone de certains ingrédients végétaux prend donc plus d’importance que dans une assiette avec de la viande. C’est le cas des tomates, des poivrons et du riz (utilisé souvent en accompagnement) qui ressortent parmi les plus grands contributeurs des plats végétariens. Par exemple, dans le falafel et couscous, les poivrons et les tomates représentent presque la moitié de l’empreinte carbone.
 
Pourquoi le riz est-il si impactant?
Le riz pousse dans des rizières, qui sont des zones d’eaux stagnantes qui rejettent beaucoup de méthane (CH4) et d’oxyde nitreux (N2O), deux gaz à effet de serre au pouvoir de réchauffement global respectivement 29 et 265 fois plus puissants que le dioxyde de carbone (CO2).
 
Et la tomate et le poivron?
La tomate et le poivron n’ont pas une empreinte carbone très élevée lorsqu’on les cultive au champ. Cependant, au Québec, une partie des tomates et des poivrons est cultivée en serre. Or, une grande partie des serres sont chauffées au gaz naturel ou d’autres sources d’énergies fossiles pendant l’hiver, ce qui peut représenter jusqu’à 85% des émissions de GES de la production de tomate. Mais pas de panique! Les technologies de production et de chauffage de fruits et légumes sous serre sont actuellement en pleine évolution au Québec. L’utilisation d’énergies renouvelables comme le biogaz ou l’hydroélectricité pourraient significativement réduire l’empreinte carbone de la tomate québécoise dans les années à venir.

Parmi les plats végétariens qui en contiennent (pizza végétarienne, sous-marin au tofu, burrito végétarien, wrap aux légumes grillés, poutine régulière), le fromage représente généralement moins de 15% de la masse des ingrédients mais est responsable de plus d’un tiers de l’empreinte carbone. Pour la pizza végétarienne dans laquelle la proportion de fromage est plus grande, le fromage devient alors responsable de plus de 60% des impacts! Amis végétariens, gare à l’abus de fromage dans vos plats!

Pourquoi le fromage a-t-il une empreinte carbone aussi élevée?
Bien que moins impactant que la viande de boeuf, le fromage à pâte molle a une empreinte carbone comparable à celle du poulet, et le fromage à pâte dure équivalente à celle du porc (pour une masse équivalente). En effet, plus le fromage est dur, plus la quantité de lait pour le produire est importante. Il faut en moyenne 10 litres de lait pour produire 1 kg de fromage: ainsi, le fromage « concentre » l’empreinte carbone du lait et devient un ingrédient lourd en carbone.

Tout comme l’empreinte carbone de la viande de boeuf, l’empreinte carbone du lait est dominée par l’impact de l’élevage des bovins.

La composition des plats n’est pas la seule chose à prendre en compte pour les comparer: il faut aussi garder un oeil sur la quantité de nourriture dans l’assiette. La taille de la portion varie beaucoup entre les plats servis et contribue à expliquer le classement obtenu.

Par exemple, le wrap césar au poulet figure parmi les plus petites portions (environ 195 g par assiette). Bien que le plat contienne du poulet qui est responsable d’environ 60% de son empreinte carbone, il obtient la note de B et se classe mieux que plusieurs autres plats végétariens. La taille de la portion explique grandement ce score: en moyenne, ces autres plats végétariens sont presque 2 fois plus gros.

À l’inverse, le burrito végétarien est parmi les plats copieux du menu (environ 385 g servis par assiette). Même s’il ne contient pas de viande, son empreinte carbone est élevée car il contient une grande quantité d’aliments dans l’assiette et le plat obtient la note de C. Cependant, la portion servie est 2 fois plus grosse que celle du wrap césar au poulet.

Plus la portion est grosse, plus l’empreinte carbone a tendance à augmenter!

Prioriser l’achat local et réduire les pertes et le gaspillage alimentaires

Prioriser l’achat d’aliments locaux

Manger local, c’est choisir et privilégier des aliments cultivés ou produits dans notre région, ce qui permet de réduire le kilométrage alimentaire. Cette approche vise à minimiser l’empreinte carbone associée au transport des denrées alimentaires et à encourager les productrices et les producteurs d’ici.

Adopter une alimentation responsable dépasse le simple fait de manger local. Cela nécessite également une réflexion sur l’impact de nos choix alimentaires sur notre santé, sur notre environnement et sur les conditions de vie des productrices et les producteurs. Outre les enjeux environnementaux, acheter des aliments portant le logo « Aliments du Québec » démontre non seulement un intérêt croissant pour la provenance de nos aliments, mais également un désir de soutenir l’économie locale.

Ainsi, lorsque nous optons pour des produits locaux, nous contribuons à un système alimentaire plus équitable et durable.

Pourquoi prévenir les pertes et le gaspillage alimentaires?

L’une des plus grandes problématiques liées à l’alimentation durable est le gaspillage alimentaire. Environ 20% des aliments produits au Canada sont perdus ou gaspillés, entrainant des émissions significatives de gaz à effet de serre. Il est donc indispensable de sensibiliser notre communauté à l’importance de réduire les pertes et le gaspillage alimentaires. Chaque geste compte.

Quelques astuces simples à adopter quotidiennement

  • Planifiez vos repas: Créer une liste de courses basée sur les repas prévus pour la semaine aide à éviter les achats impulsifs et à diminuer le surplus alimentaire.
  • Conservez vos aliments: Apprendre à bien conserver nos aliments permet de prolonger leur durée de vie. Par exemple, des fruits trop mûrs peuvent être transformés en smoothies ou en compotes.
  • Valorisez vos restes: Ne laissons pas nos restes de repas partir à la poubelle. Ils peuvent être réutilisés dans des recettes créatives, comme des salades ou des soupes.
  • Compostez: Même si nous ne pouvons pas tout consommer, composter nos déchets organiques constitue une excellente façon de réduire notre empreinte écologique.

 


Le projet d’affichage de l’empreinte carbone dans les cafétérias est réalisé en partenariat avec la Ville de Montréal.

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