Le Cégep vu par… Vincent

Vincent est finissant dprogramme Techniques d’aménagement et d’urbanisme. Le Cégep de Rosemont l’a rencontré afin de discuter de son expérience collégiale. 

Cheminement scolaire

Quels étaient les intérêts qui t’ont amené à choisir le programme en Techniques d’aménagement et d’urbanisme au Cégep de Rosemont ?

À la base, j’ai fait une formation en arts visuels, un DEC et un BAC en arts visuels. J’ai travaillé dans ce domaine-là : j’ai exposé, j’ai vendu mes œuvres et, entre temps, j’ai aussi travaillé dans le décor pour le cinéma, le théâtre et la télévision. C’est ce qui m’a amené à la rénovation. J’ai travaillé un peu dans ce domaine et je me suis fait offrir un poste pour devenir technicien en bâtiment. C’est là que j’ai appris tout ce qui touche la mécanique du bâtiment, mais aussi l’architecture. Et c’est aussi dans ce travail que j’ai été amené à travailler au niveau de la règlementation. Bizarrement, pour un projet en particulier, je devais valider la règlementation de l’arrondissement puis, de fil en aiguille, ça m’a allumé sur le domaine de l’urbanisme. J’ai un parcours assez multiple, mais je pense justement que l’urbanisme est assez complexe et complet comme domaine. 

Pourquoi as-tu choisi de venir étudier au Cégep de Rosemont ? 

Ça a été beaucoup de réflexion ; je cherchais un domaine qui m’intéressait. Je me suis inscrit au bac en urbanisme et en architecture du paysage et j’ai été accepté dans les deux. Mais quand j’ai vu le programme à Rosemont, une technique... Je trouvais que la technique était beaucoup plus appliquée, beaucoup plus de terrain. Pour moi, c’était important d’autant plus que ça nous menait aussi à un emploi. Donc, en regardant un peu le site du cégep, j’ai réalisé que le cégep avait de belles valeurs, comme le développement durable, et qu’il répondait aussi à des critères personnels. Ça m’enchantait, je trouvais ça inspirant. Je trouvais que le Collège avait une belle vision et qu’il était contemporain. 

L’ambiance à Rosemont

Comment décrirais-tu l’ambiance qui existe au Cégep de Rosemont ? 

Je décrirais le Collège comme familial, chaleureux et très inclusif, et ce, pas juste dans ma technique. Il y a une belle énergie, c’est dynamique. Il y a beaucoup de choses qui se passent : plein d’évènements, d’activités, de conférences, de comités. C’est foisonnant, il y a une belle énergie ici! 

Peux-tu me parler de l’ambiance dans le département? 

Il y a une belle collégialité. Je trouve ça intéressant, on s’aide beaucoup. Des fois, même si on suit le DEC accéléré, on peut avoir des cours avec ceux qui sont au DEC régulier. Il y a des différences d’âge, mais cela ne cause pas de problème. Chacun a ses expériences et on s’aide. Tout le monde veut aller vers le même but. On veut en apprendre plus, on veut sortir de la technique gagnant et avec une belle réussite personnelle.

Peu importe le résultat, c’est vraiment une expérience enrichissante à plein de niveaux. 

Le programme Techniques d’aménagement et d’urbanisme

Le programme est très pluridisciplinaire. Qu’est-ce qui t’attire particulièrement dans cette technique? 

Oui, on voit effectivement beaucoup de choses. Pour moi, ce qui m’a le plus intéressé, c’est l’environnement, l’aménagement, et tout ce qui touche le transport et la mobilité. Ça m’a beaucoup parlé. Pour moi, ces thématiques sont une façon de toucher à l’aménagement et l’urbanisme qui m’interpelle beaucoup. Tout ce qui touche l’architecture m’intéresse aussi beaucoup, mais on dirait qu’il y a une tendance chez moi qui s’inscrit, et je vais la suivre! 

Pourrais-tu nous parler des types d’apprentissages que tu as aimés dans ton programme ? 

On voit plusieurs choses dans le domaine. Ce qui est intéressant, c’est qu’on va faire autant de relevés sur le terrain qu’on va prendre des photos et des mesures avec différents outils comme un GPS ou un théodolite, qui est beaucoup plus spécifique à l’arpentage. Avec ces relevés, on va faire des cartes et des plans.

Il y a aussi un côté rédactionnel. On va écrire des rapports, analyser nos données, les organiser et les mettre en valeur pour ensuite prendre des décisions les meilleures possible avec les données qu’on a obtenues

Le programme nous prépare vraiment au marché du travail. Dans ce que j’ai pu vivre dans mon stage chez Vélo Québec, je devais être très autonome. Je devais prendre des mesures et des photos, mais ce n’est pas tout de prendre les photos, il faut s’assurer que les éléments que l’urbaniste recherche soient dans la photo. On a parfois besoin de voir la signalisation ou la largeur de la rue, on veut parfois une vue globale ou bien une vue plus en détail. Mes cours m’ont vraiment servi pour lire des plans et aller chercher plus d’informations sur la cartographie. J’ai pu appliquer toutes ces notions après une session! 

Dans chaque cours, il peut y avoir une sortie possible. Que ce soit les cours reliés à l’environnement, les cours de mesurage, de topométrie, d’arpentage… On va sur le terrain, dans la cour, mais on va plus loin aussi. Prochainement, dans un de mes courson va voir l’usine de traitement des eaux à Rivière-des-Prairies. C’est super large ce qu’on voit. C’est vraiment intéressant pour quelqu’un de curieux. 

Y a-t-il des enseignants ou des cours qui ont marqué ton passage à Rosemont ? 

Tous les enseignants  m’ont marqué à leur façon. J’ai aimé la combinaison et la complémentarité de tous les enseignants qui proviennent de différents milieux. Ce sont vraiment des professionnels qui peuvent nous apporter un paquet de choses, chacun de leur côté. J’ai trouvé ça fascinant de voir que cela formait un tout. 

Peux-tu me parler de ton DEC accéléré? 

Au DEC accéléré, nous avons déjà fait tous les cours de base ; il ne nous reste donc que les cours de la technique. C’est une bonne chose, parce qu’on se trouve à densifier l’apprentissage et on peut faire beaucoup d’interrelations entre les cours et les domaines. C’est accéléré aussi dans la mise en contexte et on est en mesure de faire beaucoup de liens, très rapidement. Le DEC accéléré est aussi pratique parce que nous suivons le programme en deux ans au lieu de trois. Pour des gens plus âgés comme moi, on arrive assez rapidement au milieu du travail. 

Qu’est-ce que tu as le plus aimé dans le programme? 

Je dirais que c’est tout ce qui touche la cartographie, les plans et les relevés de terrain. Tout ce concerne l’environnement aussi. On est en mesure d’évaluer les terrains, de calculer, de se faire une carte avec tout ça et d’en sortir les points forts et les points faibles. Moi, j’aime le potentiel, les contraintes, comprendre ce qui se passe sur le terrain pour mieux l’aménager et prendre les meilleures décisions finalement. 

La suite après le Collège

Je sais que tu termines ta technique bientôt. Tu dis que tu avais envisagé aller directement vers le bac, est-ce que c’est la  poursuite de ta formation au bac t’intéresse après ta technique? 

Pour l’instant, je vois des programmes comme des DESS qui ont l’air très intéressants. Par contre, aller faire un bac, moi, je n’en vois pas l’intérêt en ce moment. Je trouve que je suis bien équipé avec la technique pour aller travailler, puis, une fois rendu sur le milieu du travail, je pense me spécialiser tranquillement dans un domaine plus particulier. La technique offre un bel éventail de possibilités, c’est-à-dire qu’on n’est pas fixés sur un travail en particulier. 

 te vois-tu dans 5 ans ? 

Je me vois travailler comme technicien. J’aime ce rôle-là de quelqu’un qui est sur le terrain, qui fait des relevés, qui est un peu les yeux des chargés de projets et des urbanistes, qui va faire un compte rendu, un relevé. Je me vois dans un organisme qui travaille au niveau du transport, de la mobilité, de l’environnement, de la protection et de la mise en valeur. Je m’intéresse aussi au patrimoine. L’architecture du patrimoine, la conservation, faire des caractérisations, se pencher sur comment on va conserver, qu’est-ce qu’on conserve, qu’est-ce qui est intéressant, qu’est-ce qui l’est moins. Dans cette veine-là, j’ai vu un DESS à l’UQAM qui parle du patrimoine moderne comme Habitation 67. Ça peut être pertinent d’aller chercher d’autres formations, mais, dans cinq ans, je me vois plus sur le terrain. 

Mot de la fin

Si tu pouvais donner un seul conseil à une personne qui commence le Cégep, que lui dirais-tu ?  

Je lui dirais de ne pas se décourager. Il y a tellement de monde autour! Que ce soit des enseignants, des collègues… Moi j’ai appris beaucoup avec mes collègues, autant qu’avec les professeurs. Il ne faut pas se décourager; il faut prendre une bouchée à la fois. C’est ce que j’ai fait. Pour un retour aux études, ce n’est pas si évident, mais il faut prendre une étape à la fois. 

 

Programme en lien avec l’article

222.A0

Techniques d’aménagement et d’urbanisme

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