Dans le cadre de l’épreuve synthèse du programme de Techniques d’aménagement et d’urbanisme du Cégep de Rosemont, quatre étudiants ont formulé une proposition d’aménagement pour la Municipalité des Bergeronnes.
Analyse préalable du milieu
La première étape de leur travail visait à dresser le portrait du territoire et du milieu. Les consultations réalisées par la municipalité en février 2020 ont d’ailleurs fait partie de cette analyse.
« Ma participation à la consultation publique m’a permis de bien cerner les besoins de la communauté des Bergeronnes » se rappelle James Carignan, étudiant du programme.
Les quatre étudiants ont également réalisé un portrait sociodémographique du milieu, une analyse des potentiels et des contraintes des sites identifiés pour une intervention potentielle, de même qu’une analyse du cadre réglementaire en vigueur dans cette municipalité.
« C’était l’opportunité pour les étudiants de mettre en œuvre leur savoir-faire et leurs compétences, acquises au sein des différents cours du programme », mentionne Mathieu Madison, enseignant du programme.
Cette première étape visait à identifier les forces du territoire et du milieu, ainsi que les opportunités de développement, d’aménagement et de mise en valeur de la municipalité.
« À partir des informations obtenues, les étudiants devaient être créatifs dans la conception et la formulation d’une proposition d’aménagement. Ils devaient être en mesure de présenter leurs idées sous forme de plans d’aménagement ou de plans de construction, mais également de prévoir les étapes et les enjeux de la mise en œuvre du projet », indique Catherine Trottier, enseignante du programme.
Plan local de développement agricole et agrotouristique
Le projet d’Alexis Boisvert, étudiant du programme, était axé sur un thème précis : « Mon projet d’aménagement m’a donné l’occasion de développer un outil visant l’optimisation de l’usage, du développement et de la mise en valeur du milieu agricole sur le territoire des Bergeronnes ».
Sa réflexion l’a amené à développer une vision de l’agriculture réalisée en harmonie avec les milieux naturels du territoire et qui vise à bonifier le milieu avec des retombées locales, deux orientations d’importance majeure qui s’inscrivent dans les enjeux socio-environnementaux actuels. Alexis propose d’ailleurs d’accompagner les jeunes entrepreneurs agricoles dans leur projet, de miser sur la diversification des produits locaux et de valoriser le milieu agricole et ses acteurs par le développement du tourisme agricole.
Bonification de l’offre résidentielle
Face à un besoin de se développer et d’offrir une diversité d’offre d’habitation dans la municipalité, Guillaume Bergeron, étudiant du programme, s’est attardé à la tâche de planifier le développement du secteur résidentiel : « J’ai développé l’idée d’un projet résidentiel pour mettre en valeur un terrain vacant, mais en assurant un développement durable du territoire, en harmonie avec l’environnement naturel et humain ».
Après avoir identifié à la fois un besoin pour des logements locatifs et abordables, misant sur la mixité sociale et s’intégrant dans un milieu de vie inspirant, respectueux de l’environnement et qui favorise un mode de vie actif, Guillaume a comparé différents scénarios de développement. Sa recommandation finale repose sur un projet de construction de bâtiments unifamiliaux et de multilogements, le tout encadré par des objectifs de protection des milieux naturels, de réduction des risques de pollution, d’écoresponsabilité et de dynamisme du milieu de vie.
Écotourisme et découverte de la nature
L’étudiant Rosen Nikolov s’est quant à lui penché sur un projet en milieu naturel : « le concept du projet d’aménagement désigne un équilibre entre les moyens de bonification de l’offre touristique et la préservation du milieu naturel au moyen d’activités récréatives à faible impact ». S’inspirant du Parc Écoforestier de Johnville en Estrie, il propose de mettre en valeur les milieux naturels et les paysages riverains en bordure du fleuve Saint-Laurent dans un réseau intégré d’activités récréotouristiques. En plus d’un sentier sur pilotis dans une tourbière, son projet propose la construction de gîtes, d’auberges et de camps rustiques. Il propose même un camp scientifique, permettant aux enfants et aux adultes, de passage dans la région, de découvrir la nature et la biodiversité
Activités culturelles au village et au bord du fleuve
James Carignan propose de son côté un « projet d’installations semi-temporaires qui accueilleraient différentes activités culturelles ». Au centre du village, un conteneur événementiel offrant nourriture et rafraîchissements près duquel se situerait une scène de spectacle et du mobilier urbain pour des soirées animées. À la base de plein air, un autre conteneur événementiel, mais cette fois–ci avec une terrasse avec vue sur le Fleuve, offrirait ainsi un lieu animé pour les pique-niques en famille ou une halte pour les visiteurs de passage. Ce projet s’inspire d’ailleurs du Village au Pied du Courant et des Jardins Gamelin à Montréal. De plus, James propose une piste cyclable et un sentier de randonnée éclairés pour faciliter les déplacements entre les deux pôles aménagés.
Une expérience d’apprentissage concrète
Cette forme d’apprentissage par projet et cette approche-client donne tout un sens à la formation collégiale. Alexis rappelle que « cette activité est une véritable opportunité pour l’étudiant de perfectionner ses compétences, tout en créant des projets qui auront un impact réel pour une municipalité ».
« Ce fut une occasion unique de produire un projet d’aménagement conçu en tenant compte des particularités régionales uniques d’un lieu », nous dit Guillaume.
C’est aussi une opportunité de continuer à apprendre sur notre société, comme nous mentionne Rosen, qui continue à découvrir, à travers ses études, le territoire du Québec depuis son arrivée de la Bulgarie.
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