On ne s’en souvient peut-être pas, mais les données ont été au cœur de la gestion de la pandémie de la COVID-19. Elles ont été indispensables, car elles permettaient de prévoir la trajectoire du virus et de déployer les services de façon optimale dans le réseau de la santé. Elles ont également été essentielles pour informer et sensibiliser la population. Les étudiants et les diplômés du programme Techniques de recherche et de gestion de données ont d’ailleurs été mis à contribution afin de produire des données fiables dans un court laps de temps pour le réseau de la santé.
La disponibilité de données : un enjeu crucial dans la lutte contre le virus
Le 24 septembre 2020, la Dre Lise-André Galarneau, microbiologiste au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, a rapporté dans un reportage de l’émission Enquête diffusée à Radio-Canada, qu’un important délai existait entre la mortalité dans un CHSLD de la région et la transmission des données. Cela était notamment dû à la lourdeur du système et au fait que l’on utilisait encore le télécopieur pour transmettre les données.
À force de persévérance, elle a eu accès aux données qui ont révélé que le vecteur de contagion était le personnel et non les résidents. Grâce à cette information cruciale, l’éclosion a pu être contrôlée dans la semaine qui a suivi. Si les données avaient été accessibles en temps réel, des milliers de vies auraient pu être sauvées, puisque la situation vécue dans le CHSLD de la Mauricie n’était pas différente de celle qui avait cours dans tous les CHSLD du Québec.